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André du Bouchet écrit à Alain Suied, alors âgé de 18 ans : « Le poids de l'insignifiant quand il s'éprouve - à en étouffer, comme par instants, tant que nous avons le souffle -, je puis te dire, au loin comme je suis, qu'il concourt aussi à préserver la parole absolument précise qui est dorénavant et de toute façon la tienne » (10.07.1970). Vingt ans après, il le remercie pour ses textes, « d'un impératif irrésistible, exigence de soi-même qui est aussi interpellation de l'époque cruelle et sourde - fidélité de source qui ne surprend pas sur la lancée de ce qui aura précédé, mais, dans sa franchise, tout à fait singulière - je n'ai pas cessé de le penser - dans l'époque ».
L'oeuvre de Suied est, en effet, « tout à fait singulière dans l'époque», et on ne commence que maintenant à en mesurer l'ampleur. Lecteur passionné de Paul Celan, Suied a nourri une exigence immense pour son écriture. Forte d'une trentaine d'ouvrages et de nombreux inédits, son oeuvre est considérable.
On citera au Mercure de France Le silence (1970) et C'est la langue (1973) ; chez Granit, La lumière de l'origine (1988) et L'être dans la nuit du monde (1991) et chez Arfuyen Ce qui écoute en nous (1993), Le pays perdu (1997), L'éveillée (2004), Laisser partir (2007) et Sur le seuil invisible (2013).
Une journée d'étude sur l'oeuvre d'Alain Suied a été organisée par l'université de Strasbourg le 7 février 2013. Les actes de cette journée seront publiés cet automne par les PUS sous le titre Alain Suied : l'attention à l'autre.
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