"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Riche propriétaire terrien du Kentucky, Henry Forge dédie sa vie à la recherche de la combinaison génétique idéale pour créer le cheval parfait, une machine de course imbattable et grandiose. Digne héritier d'une famille autoritaire habituée depuis des décennies à posséder, commander, dominer, il fait tout plier à sa volonté, la génétique comme sa fille unique, Henrietta, à qui il transmet son obsession. Dans une ville voisine, Allmon Shaughnessy, un jeune homme noir élevé dans les quartiers pauvres par une mère souffrante, grandit dans un monde de discriminations et d'injustices où les violences policières sont légion. Déterminé à changer le cours de son destin et à conquérir la fortune qu'il mérite, Allmon arrive chez les Forge:garçon d'écurie au talent rare et à l'ambition dévorante, il va mener à la victoire une pouliche de légende, Hellsmouth, bouleverser l'équilibre malsain de la famille et découvrir l'envers du rêve américain. Oeuvre monde, Le sport des rois nous emporte dans son impétueux courant, profond et violent comme le fleuve Ohio. C. E. Morgan nous offre une plongée vertigineuse dans les abysses de l'esclavage et de son héritage, entremêle avec brio les époques et les lieux et livre, par la force unique de son souffle, une exceptionnelle épopée américaine sur plus de trois générations.
Déçue. Déçue par ce rendez-vous manqué avec ce livre. Pourtant, ce n'est pas à cause d'un manque de talent de l'autrice ou d'une histoire mal construite. C'est juste que ce livre et moi, nous ne nous sommes pas trouvés.
Pourtant je l'avais contemplé longuement sur les étals des libraires, attirée par cette saga américaine d'un homme à la recherche du cheval de course parfait, brimant sa fille unique avant que l'arrivée d'un garçon d'écurie noir ne change tout. L'action se déroulant dans une ferme d'anciens esclavagistes du sud des États-Unis.
La plume est recherchée, dense et très imagée. Étouffante. L'histoire offre aussi des personnages tourmentés, renforçant ce sentiment de malaise.
Les pages passant, je commençais à lire des passages en diagonale, me détachant de plus en plus de l'histoire, jusqu'au moment où j'ai préféré arrêter.
Cette histoire avait tout pour plaire mais l'alchimie n'était pas au rendez-vous.
Dense, ambitieux, lyrique, cruel et tragique, passionné et troublant…impossible de choisir l’adjectif le plus adapté à ce grand roman, à la plume majestueuse et précise de #CEMorgan, dont c’est seulement le 2e roman. Si j’ai mis du temps à en apprivoiser les 1ers chapitres, il m’a ensuite emportée avec passion!
Le fleuve Ohio coule dans ses pages, ce fleuve-frontière que cherchait à traverser les esclaves des Etats du Sud pour fuir leur servitude, et qui sépare aussi les destins de deux familles, deux destinées singulières qui vont finir par se fondre pour donner naissance à un immense roman américain.
Il y a les Forge d’un côté, riches propriétaires blancs, issus d’une longue lignée d’exploitants agricoles, qui se lancent dans l’élevage de chevaux de course avec tout le travail de sélection, de croisement et autre pari sur l’hérédité que cela implique, travaillant avec acharnement à obtenir le meilleur animal, le plus performant, le champion qui les propulsera aux sommets.
Et il y a Almon de l’autre, métis, élevé par sa mère dans une sombre misère, délaissé par son père et qui va trouver le chemin d’une possible rédemption en prison, auprès des chevaux et de son travail dans le haras des Forge,de l'autre côté du fleuve.
En superposant ces deux destins autour d’un élevage de chevaux pour lequel la question de l’hérédité est centrale, C.E. Morgan compose un récit d’une ampleur époustouflante, abordant des thèmes aussi passionnants (la transmission, la passion amoureuse) que sensibles( le racisme, la ségrégation, l'emancipation des femmes, la cruauté envers les animaux).
Rien n’échappe à l’œil aiguisé de l’autrice, qui explore l’histoire familiale de ses personnages (les Interludes sont tellement puissants !), pour donner corps à leurs actions présentes, balançant entre un déterminisme fataliste et la conviction que nous pouvons faire nos propres choix. Un roman magistral !
Je n'ai qu'une seule envie à présent, c'est de lire son premier roman "Tous les vivants"!
J'ose le dire ; je suis soulagée d'avoir achevé ce livre et pouvoir le refermer.
Je suis mitigée sur ce que je ressens car j'ai pris peu de plaisir à cette lecture.
En effet, c'est glauque voire souvent dérangeant mais paradoxalement il y a de la poésie dans le texte et c'est magistralement bien écrit.
C'est l'épopée d'une famille de grands propriétaires dans le sud de l'Amérique ; on se balade entre les époques et, bien sûr, il y a l'esclavage et ses stigmates encore actuels en toile de fond.
Mais qu'est-ce-qu'il est difficile de s'attacher à ces personnages dont l'histoire, celle de leurs ancêtres et leurs cicatrices marquent tellement leur destin.
Est-ce que la fin va mettre un peu de lumière dans cette noirceur et toutes ces déchirures ? Je vous laisse le soin de le découvrir si vous allez jusqu'au bout de ce roman exigeant et hypnotique.
J'ai été emporté par le livre époustouflant. Il faut se délecter de la virtuosité de l'auteure, de son écriture à la fois lyrique, poétique et précise qui nous restitue cette épopée familiale. Au passage, un grand coup de chapeau à la traductrice.
C'est l'histoire de trois familles, trois lignées devrais-je dire, trois familles et un fleuve.
La première, la moins intéressante à mes yeux, est celle de cet étalon Secretariat, un crack de courses hippiques et de sa descendance jusqu'à la pouliche prodigieuse Hellsmouth. Il y a quelques pages un peu lassantes pour qui n'est pas amateur passionné de chevaux, d'équitation et de champ de courses. C'est la seule ombre que j'apporterais au tableau.
La seconde histoire de famille est celle de la famille Forge, famille venue s'établir dans le Kentucky pour y cultiver du maïs et y faire fortune jusqu'à ce que Henry Forge, au milieu des années 1960, s'établisse comme éleveur de chevaux de courses.
La troisième histoire est celle de Scipio, du Révérend, de Mary la mère d'Allmon et finalement d'Allmon lui-même. Scipio a fui le Kentucky esclavagiste, a traversé le fleuve Ohio pour rejoindre Cincinnati (dans l'Etat d'Ohio, abolitionniste) et quelques décennies plus tard Allman fera le trajet inverse lorsqu'il sera embauché par Henrietta Forge, la fille d'Henry, pour s'occuper de cette fameuse pouliche exceptionnelle qui vient de naître chez les Forge.
La première partie du livre est consacrée à la famille Forge et notamment à la manière dont Henry s'oppose à son père pour qui l'élevage de chevaux serait une indignité portant atteinte à la famille, à ses accomplissements au fil du temps. La deuxième partie est consacrée à l'enfance et l'adolescence d'Allmon dans les quartiers pauvres, voire les bas-fonds de Cincinnati. Les descriptions sont saisissantes de vérité, le sermon du Révérend (grand-père d'Allmon) est un véritable morceau de bravoure, la mort de la mère m'a serré le cœur de tristesse. J'ai véritablement dévoré ces pages éblouissantes. Dans la troisième partie les destins d'Henry Forge, d'Allmon et de la pouliche Helssmouth sont entremêlés d'une façon dont il est difficile de parler ici sans dévoiler l'intrigue romanesque.
Tout au long de ces plus de huit cent pages, le lecteur est confronté à l'esclavage, au racisme, à la coexistence de deux mondes, celui des Blancs et celui des Noirs, et c'est la persistance de ces inégalités profondément ancrées, conflictuelles ou pas, qui fait avancer le roman comme l'histoire contemporaine des Etats-Unis.
Je suis très friande de sagas familiales, d'épopées et de romans fleuves. Cette histoire avait donc tout pour me plaire et je ne fut pas déçue. Il s'agit d'une immense fresque sur les états du Sud des États-Unis des années 40 aux années 2000.
Henri Forge, jeune homme issue d'une grande famille de cultivateurs, a eu une éducation stricte et sévère, ayant pour valeur la supériorité de l'homme blanc. Il déteste son père et le bétail. Sa curiosité et ses questions lui valent rancoeur et remontrances de la par d'un père ancré dans une culture sudiste profondément ségrégationniste. Sa passion pour les pur-sangs va naître le jour où il découvra pour la première fois le débourrage d'une pouliche. Une journée qui changera sa vie au grand regret et à la colère de son père.
Henrietta, jeune fille au caractère bien trempé qui doit faire face au divorce de ses parents, à un père intransigeant. Elle grandit parmi les chevaux et les courses, l'école se fait à la maison sous les ordres de son père. Dès gestion du domaine qui lui reviendra. Son père, Henry Forge, l'élève pour cela comme il élève les chevaux pour la course. Elle appartient à son père, elle est sa prisonnière, elle lui doit tout, mais jusqu'à quand ?
Allmon, ni noir, ni blanc, mais métisse. Né d'une mère noire qui se débat pour survivre et donner de l'amour à son fils et d'un père blanc alcoolique n'assumant pas ses responsabilités. La vie est rude, il devra se battre pour s'en sortir. Et l'amour, et la vie dans tout ça ?
Un roman dense et difficile tant par les sujets traités que par l'écriture. Esclavage, ségrégation, adultère, misogynie dans les grandes propriétés sudistes.
Et puis les chevaux bien sûr. La génétique et la reproduction des pur-sangs. Un grand sujet, bien documenté sur la fabrication des chevaux de courses. Intéressant, mais parfois pointu. Description d'une mécanique pour gagner.
Mais ce n'est pas la thématique centrale. Pas besoin de connaître les chevaux pour cette lecture.
Un roman, un grand roman dans lequel j'ai adoré me perdre.
J’ai lu, il y a quelques semaines, TOUS LES VIVANTS de C.E. MORGAN et je suis tombée sous le charme de sa plume et j’ai été émue, conquise par son héroïne. En effet, C.E. MORGAN offre dans ce roman un très beau portrait de femme tourmentée vivant au cœur de l’Amérique rurale. Je me suis donc rapidement emparée de LE SPORT DES ROIS, son second livre, pavé de 842 pages …..
LE SPORT DES ROIS est un roman qui se mérite, dont la lecture est exigeante et j’avoue que j’ai eu quelques difficultés avec le début du récit, notamment à apprivoiser les personnages et leur caractère, à comprendre les comportements de certains individus..… Car dés les premières pages, le ton est donné, le style est incisif parfois cru, la lecture est âpre et l’auteur n’édulcore aucune scène de violence ou de souffrance pour décrire ce monde amère et dur.
Mais rapidement, il apparaît que LE SPORT DES ROIS est un grand roman dans la pure tradition du SUD des ETATS UNIS, qui parle de ségrégation, d’adultère, de misogynie, de filiation, de grande propriété et bien sûr d’équitation …ou plutôt de champs de courses, de sélection équine et de performance. Cette histoire qui se déroule de la fin des années 40 aux années 2000 réunit tous les ingrédients des grandes fresques familiales à la AUTANT EN EMPORTE LE VENT : A la fois, la domesticité de couleur qui subit ou tente de se rebeller, les grands propriétaires terriens, la nécessité pour eux de garder leurs employés sous leur joug violent et impitoyable, les relations troubles au sein de la famille, les enjeux et le poids de l’héritage familial.
C.E. MORGAN offre au lecteur un roman dense, foisonnant et passionnant. Pas besoin d’être féru de chevaux, de courses pour apprécier le propos, ce roman est largement plus vaste et plus ambitieux. Il m’a marquée et j’espère que vous vous laisserez tenter par cette nouvelle voix de la littérature américaine qui mérite amplement son succès outre atlantique.
MYMY
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2020/07/14/38429498.html
Quelle n'a pas été ma stupéfaction devant le succès apparemment rencontré par ce livre ! Et devant le fait que Gallimard ait cru devoir publier sa traduction !
L'écriture créative vantée se réduit souvent à des successions de phrases creuses et ronflantes, voire ne pouvant correspondre à aucune réalité.
Par ailleurs, Mme Morgan ne connaît rien mais alors strictement rien aux chevaux, d'où des successions d'incohérences pour ne pas dire d'inanités. Si on infligeait à un jeune pur-sang le mode de dressage qui est censé donner à Henry Forge l'envie d'élever des chevaux de course, il serait "cassé" définitivement. Cette façon de procéder a certes été utilisée ... avec des chevaux sauvages ou semi-sauvages. Un cheval calme à l'écurie ne rue pas. Et un licol n'a jamais eu de mors ... Pour ne donner que quelques exemples ...
Et c'est long, très long ...
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