"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La plume de Sharon M. Draper est magnifique et bouleversante, un très beau message, l'autrice nous glisse dans la peau de Mélodie 11 ans, une jeune fille qui souffre de paralysie cérébrale, elle ne peut ni marcher ni parler, mais elle a une mémoire photographique. Une tranche de vie plein d'amour, un excellent témoignage. Une belle galerie de personnages, de l'émotions, l'espoir, la tolérance, l'amitié, le langage, un vocabulaire accessible, je conseil vraiment cette histoire.
" La musique, c'est comme entendre le son des couleurs et sentir le parfum des images. La bande-son de ma vie est faite de couleurs, de parfums et d'images. "
"Tout le monde utilise des mots pour s’exprimer. Sauf moi. Et je parie que la plupart des gens n’ont pas conscience de leur véritable pouvoir. Moi si."
"J'ai l'impression de vivre dans une cage sans porte ni clé et je n'ai aucun moyen d'expliquer à quelqu'un comment m'en faire sortir."
Un roman que j’ai lu d’une traite. On suit Mélodie, une jeune fille polyhandicapée de naissance qui ne peut pas bougé ni communiquer avec les gens alors que son cerveau carbure. Comme on est avec une narration interne on découvre tout le décalage entre ce qui se passe dans sa tête et ce que les autres personnes pensent qu’elle comprend et est capable de faire ou pas. Dans les 1ers temps, ce décalage est très dur à suivre du point de vue émotionnel. Il y a une chose que je ne comprenais pas : ces parents disent qu’ils sont persuades qu’elle est intelligente, qu’elle ne peut juste pas s’exprimer et pourtant à aucun moment ils ne cherchent à lui trouver un moyen de communication. Il y a des pages et des pages où elle rêve de pouvoir s’exprimer ce qui la rendrait pour elle normale. Pendant toute cette partie, je visualisais Stephen Hawking et sa synthèse vocale et me disait mais pourquoi on ne lui propose pas ça enfin. Pour moi c’était rageant bien que nécessaire à la construction du récit.
J’ai beaucoup aimé le fait que pour une fois on a un enfant handicapé avec les 2 parents qui sont encore présents et tous les deux sont impliqués : pas de fuite ni un à la maison qui gère tout et l’autre continue sa vie « normale ». Les parents tentent de partager au maximum et d’avoir la vie la plus normale possible. J’ai trouvé horrible les passages chez les médecins et les réflexions/comportements de certains enseignants et en même temps ça sonne si juste que c’est ce qu’il fallait. Et puis il y a les personnes qui croient en elle, qui vont l’aider à se surpasser et lui permettre d’aller plus loin. C’est un roman avec une jolie la galerie de personnages. Je mets malgré tout un bémol sur les autres enfants de la classe pour « handicapés » qui sont particulièrement clichés : la trisomique qui sourit tout le temps et adore faire des bisous et des câlins, l’autiste qui se balance d’avant en arrière et qui n’aime pas le bruit… Autant Mélodie est pleine de nuances, avant-gardiste et complexe, autant les autres sont très clichés. Dans la même ligne, les élèves scolarisées en classe « normale « sont » très homogènes dans leur méchanceté et leur intolérance. Autant de gamins infectes ça me sidère, même si ça sert le récit j’ai un sentiment de trop. Beaucoup de choses sont traitées : l’évolution apportée par la possibilité de communiquer, le fait que même avec des solutions techniques on n’est jamais à l’abris de limites et de pannes, la moindre panne peut avoir des conséquences dramatiques, l’épuisement des parents…
C’est écrit/traduit de manière accessible sans être neuneu. Et pour conclure j’ai aimé la mise en avant du fait que quand on appartient à une minorité, pour être considéré comme aussi capable que le camarade « standard », il faudra être bien meilleur que lui pour obtenir la même reconnaissance.
Comme cela m’arrive bien souvent, c’est en attendant mes parents au rayon livres d’un supermarché que j’ai croisé ce petit roman, au titre incroyablement poétique, et au résumé admirablement prometteur. Ni une ni deux, je me suis glissée dans l’un des petits poufs de l’espace lecture – ce supermarché était vraiment parfait pour les enfants et grands enfants qui patientent là ! – pour lire quelques chapitres, histoire de savoir s’il valait la peine ou non. Autant vous dire qu’il a immédiatement fini dans le caddie : en quelques pages, j’avais ma réponse. Malgré tout, il a attendu plusieurs années dans ma PAL. Non pas qu’il ne me faisait plus envie, bien au contraire, mais son achat a coïncidé avec le début des services presse pour le blog, et jusqu’à aujourd’hui, je n’avais jamais réussi à être suffisamment « à jour » pour pouvoir piocher dans mes étagères sans craindre de prendre du retard … Autant vous dire que je l’ai tout simplement dévoré, à la fois parce que j’étais ravie de le découvrir enfin « pour de bon » et parce qu’il était vraiment captivant !
Si vous croisiez Mélodie dans la rue, il y a fort à parier que la première chose que vous remarqueriez chez elle, ce n’est ni son adorable labrador, ni même son espiègle petite sœur, et encore moins son magnifique sourire. Non, ce qui saute aux yeux, c’est invariablement son fauteuil roulant. Mélodie a onze ans et souffre d’une paralysie cérébrale : elle ne peut ni s’habiller ni manger toute seule, ne peut pas tenir un crayon ni même tenir la main de sa petite sœur. Et surtout, elle ne peut pas parler : les seuls sons qu’elle parvient à produire ne sont que des « beuh » et des « bah » bien baveux. C’est pourquoi aux yeux du monde entier – excepté ses parents et sa voisine – Mélodie est « attardée ». Mais la vérité est tout autre : dotée d’une fantastique mémoire, la jeune fille a des mots pleins la tête et souffre quotidiennement d’être prise pour une imbécile finie. Si seulement elle pouvait communiquer !
Cette histoire, c’est Mélodie elle-même qui nous la raconte, avec simplicité et sincérité. Elle nous explique en premier lieu sa maladie, son handicap, et ses répercussions sur son quotidien et celui de sa famille : Mélodie ne peut rien faire seule, ni manger, ni s’habiller, ni se laver, ni aller aux toilettes. Elle est entièrement dépendante de son entourage. Et le plus terrible à ses yeux, c’est de ne pas pouvoir remercier ses parents, de ne pas pouvoir leur dire qu’elle les aime. Car on comprend bien vite que la jeune Mélodie est un esprit sensible et brillant enfermé dans son corps : pour s’exprimer, elle n’a que les quelques mots épinglés sur la tablette de son fauteuil roulant, qu’elle désigne du pouce. Le strict minimum pour communiquer : « bonjour », « merci », « j’ai besoin d’aller aux toilettes s’il vous plait », « oui », « non ». Si peu de mots, comparés aux milliers qui tournent dans sa tête ! Bien sûr, elle peut toujours épeler un mot en utilisant les lettres qui sont imprimées dans un coin, mais c’est long et épuisant …. Au fil des années, la tristesse de Mélodie s’est transformée en frustration, en colère qu’elle ne peut même pas exprimer autrement que par des crises de nerf explosives, ce qui ravive encore plus ce ras-le-bol.
Et cela d’autant plus que le regard que les autres – médecins, instituteurs spécialisés, parfaits inconnus – portent sur elle est chargé de pitié et de répulsion. « Scolarisée » dans une « section d’apprentissage » pour « élèves en difficulté », Mélodie est condamnée à revivre année après année la même torture : « Voici un A, combien d’entre vous reconnaissent la lettre A ? Bravo ! ». Et les classes d’inclusion, qui lui donnaient pourtant tellement envie – enfin elle allait pouvoir apprendre la même chose que les autres enfants de son âge ! –, se transforment rapidement en véritable calvaire : les élèves « normaux » sont d’une cruauté sans nom à l’encontre des « attardés » de la classe H-5. Mélodie donnerait n’importe quoi pour pouvoir leur montrer qu’elle n’est ni sourde ni idiote ! Un ordinateur adapté va alors bouleverser sa vie : la voici désormais capable de communiquer, de s’exprimer ! Mélodie est sur un petit nuage, et nous aussi : après l’avoir suivi dans ce morne combat quotidien, quelle joie de la voir enfin s’épanouir, de la voir assouvir sa soif de connaissances et d’échanges ! J’ai été émue aux larmes lorsqu’elle a pu, enfin, faire savoir à ses parents l’amour qu’elle leur portait ! Et tout comme sa voisine, Mme V, sa nounou attitrée depuis toujours, on a envie de lui dire : « montre-leur tout ce que tu sais, maintenant ! ».
Et c’est ce que Mélodie va faire. Contre toutes attentes, elle va être qualifiée pour représenter son école à un quizz interscolaire. Si on est immensément heureux pour elle, on est aussi immensément en colère contre ses « camarades » qui hurlent aussitôt à l’injustice, à la triche, hurlant haut et fort qu’une « fille comme elle » ne peut pas avoir de meilleurs résultats qu’eux (et surtout, qu’elle ne peut pas passer à la télé à leur place). Pire encore : on a envie de gifler cet imbécile de professeur, qui croit à un coup de chance et clame que « si Mélodie Brooks a pu remporter cette manche, c’est que les questions ne devaient pas être bien compliquées » ! Et pourtant, il est bien obligé de se rendre à l’évidence au fil des semaines : Mélodie pourrait bien être le plus grand atout de l’équipe … si seulement on voulait bien d’elle. Car elle se rend bien compte que ses « collègues » ne « l’acceptent » que parce qu’ils y sont obligés, et elle voit bien également que les suppléants la haïssent plus qu’ils ne la soutiennent. Les choses ne s’arrangent pas quand les journalistes ne parlent que d’elle, louant son « génie malgré son infirmité » et sa détermination : à partir de ce moment-là, c’est le début de la fin. Malheureusement, la trahison finale était prévisible quand on connait la cruauté de notre monde soit disant « civilisé » et « tolérant » … mais malgré tout, j’ai eu envie de pleurer et de hurler. Parce que c’est injuste, parce que c’est criant de réalisme.
Ne fuyez pas : ce roman est tout sauf déprimant ! Bien au contraire. A travers les mots de Mélodie, à travers cette tranche de vie où les petits bonheurs côtoient les grandes douleurs, l’autrice nous offre une véritable bouffée d’air frais. Mélodie est pétillante et adorable, elle a un cœur gros comme le monde malgré ses souffrances, elle est pleine d’amour et de bienveillance. Elle ne demande rien de bien sorcier : elle voudrait juste que les gens comprennent qu’elle ne se résume pas à ce corps « bousillé », qu’ils saisissent qu’elle est une personne à part entière. Parce que Mélodie, malgré tout ce qu’elle a vécu jusqu’ici de désillusions et d’échecs, est une jeune fille profondément optimiste et courageuse. Non pas ce courage « stéréotypé » qu’on prête parfois aux personnes handicapées, comme pour se donner bonne conscience en leur reconnaissant une détermination à toute épreuve. Non, un courage tout ce qu’il y a de plus banal, le courage « de monsieur et madame tout le monde ». Ce courage, elle le tient de ses parents, qui n’ont jamais baissé les bras, et de Mme V, qui ne l’a jamais laissé baissé les bras. Aux yeux de ses parents, de sa petite sœur et de sa voisine, Mélodie est une petite fille, point. Et aux yeux du lecteur également. Une petite fille incomprise, une petite fille têtue, une petite fille colérique aussi. Mais surtout, une petite fille incroyablement attachante : je l’aime beaucoup Mélodie, elle a su se faire une petite place dans mon cœur, et ce fut dur de lui dire au revoir …
En bref, vous l’aurez bien compris, ce fut un véritable coup de cœur ! J’ai tout simplement adoré faire la connaissance de Mélodie, enfermée dans son corps comme dans une prison, enfermée avec tous ces mots qui ne passeront jamais la barrière de ses lèvres. Certains passages sont atrocement déchirants, on a terriblement mal au cœur pour elle, si innocente et gentille, tandis qu’elle découvre l’hypocrisie et la cruauté des gens « normaux » auxquels elle souhaitait tant ressembler et avec qui elle désirant tant échanger. D’autres passages sont tout simplement bouleversants : comment ne pas verser une larme au moment où Mélodie, par l’intermédiaire de son nouvel outil de communication, dit à ses parents « Je vous aime » pour la toute première fois ? C’est un récit admirable, magistral, un roman dont on ne sort pas tout à fait indemne, un roman qui vous prend aux tripes et qui vous secoue comme un prunier, un roman qui vous fait passer du rire aux larmes, et des larmes aux rires. C’est un roman que je conseille, sans restriction, sans condition : lisez. Vous verrez, aussi étonnant que cela puisse paraitre, c’est un roman qui fait un bien fou !
http://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2019/12/le-silence-de-melodie-sharon-m-draper.html
« Le silence de Mélodie » était dans ma PAL depuis quelques mois déjà mais je ne m'empressais pas de l'ouvrir. Ou, plus précisément, je n'avais pas forcément envie de le lire. Non motivée à l'idée de me plonger dans une histoire dont la trame principale est ma compagne de tous les jours. Ce récit traite, en effet, d'handicap moteur et sachez, chères lectrices ou lecteurs, que je suis moi-même atteinte d'une infirmité des quatre membres m'obligeant à me déplacer en fauteuil roulant.
Le temps a passé. Il y a une quinzaine de jours, une amie proche me parle de façon élogieuse de ce livre en m'incitant fortement à me lancer au motif que je vais retrouver des situations vécues et avoir, par moment, la sensation d'être « dedans ». J'oubliez ! Petit clin d'oeil amusant : Mélodie et moi, même si je suis moins touchée, souffrons d'une pathologie identique.
Tout d'abord, je remercie mon alter ego de m'avoir si justement conseillée.
L'oeuvre finie, je publie un commentaire en espérant qu'il soit constructif et surtout le reflet exact de mon ressenti. Il est toujours difficile de faire part d'objectivité quand le sujet évoqué vous concerne personnellement.
Mélodie, jeune fille de onze ans, est née avec une paralysie cérébrale ou infirmité motrice cérébrale : Lésions cérébrales qui provoquent une altération plus ou moins importante des neurones moteurs du cerveau ; est alors attaquée la force musculaire, la coordination... En bref, toutes les capacités physiques sans aucune incidence sur l'intellect.
A cause de sa maladie, notre héroïne ne peut ni marcher, ni parler, ses gestes sont désordonnés et emplis de mouvements involontaires. Mais elle a une intelligence supérieure à bon nombre d'adultes et possède une mémoire photographique hors du commun.
« Quand j'ai eu deux ans, tous mes souvenirs avaient des mots, et tous mes mots avaient une signification. Mais seulement dans ma tête. Je n'ai jamais prononcé un seul mot. J'ai presque onze ans. »
Voici un extrait qui donne un aperçu de ce que l'on rencontre dans ce bouquin.
L'auteure nous embarque dans le monde mal connu et souvent fermé du handicap. C'est, en quelque sorte, un journal de bord qui nous permet de comprendre la vie d'une adolescente qui refuse d'être définie par sa différence. Déterminée à le faire savoir d'une manière ou d'une autre, son existence est chamboulée lorsqu'elle reçoit un ordinateur qui lui permet enfin de communiquer. Elle a enfin une voix… que tout le monde n'est pas prêt à attendre.
A vous de vous plonger dans cette délicieuse lecture !
La force essentielle de ce petit bijou réside dans le fait que la romancière ne cache rien sur le difficile quotidien d'une polyhandicapée. L'assistance qu'elle a besoin, la gêne éprouvée pour manger, boire, aller aux toilettes, la bave qui coule involontairement, l'humiliation face aux regards inquisiteurs…
La parole de la gamine est libre. Elle ne se prive pas d'évoquer les points qui la font souffrir aussi bien physiquement que moralement. On est confronté à ses doutes, ses peurs, ses certitudes, ses déceptions, sa tristesse mais aussi sa joie. Je pense, que vous découvrirez certaines choses…
Madame M. Draper travaille excellemment en montrant le désir de la protagoniste d'être comme les autres écoliers valides. Elle écrit aussi admirablement sur la méchanceté de certains élèves, ainsi que la dévastation que l'on ressent quand le monde alentour voit l'infirmité avant la personne.
Les personnages, qu'en dire ?
Mélodie a toute ma sympathie. Elle est brillante, futée, vive d'esprit.
J'ai apprécié son humour et son sens de la répartie.
J'ai ri sur certaines de ses réflexions.
Je n'ai pas été surprise par sa grande maturité, son caractère de battante, sa volonté et son désir de réussir.
Elle tient un rôle majeur, certes. Mais je n'oublie pas ceux qui l'entourent et l'épaulent à longueur de journées :
Ses parents ont un grand mérite. Ils croient sans cesse en elle et sont vitaux à son épanouissement.
Pour avoir toujours été soutenue par mes proches, je vous certifie que c'est indispensable à l'acquisition d'une autonomie et à un bien-être certain.
J'ai adoré Madame V avec son optimisme inébranlable, sa détermination poussée à l'extrême, sa franchise et sa gentillesse.
Je n'ai pas aimé l'attitude de quelques professeurs ou encadrants.
J'ai détesté que M. Dimming se défausse lors du départ pour Washington. C'est ça un prof !
J'ai eu en horreur la bêtise De Claire et Molly.
Je regrette seulement de ne pas m'être trompée sur sa présence ou non à la finale. Mon vécu m'a permis de deviner.
Pour conclure, je dirai que j'ai passé un moment magnifique.
Ce roman qui se lit avec une facilité déconcertante est addictif. Il regorge d'un réalisme non feint, de richesse, d'émotion. Il est beau tout simplement.
C'est merveilleusement drôle, brutal, parfaitement honnête.
Le fait que, pour une fois, ce soit l'enfant victime le narrateur, et non quelqu'un d'autre, apporte plus de crédibilité et de sensibilité à l'histoire.
J'espère qu'il permettra à chacun de se remettre en cause. de réfléchir à la manière dont sont perçues les personnes porteuses d'un handicap en général. Fauteuil roulant n'est pas forcément synonyme d'inintelligence et de passivité.
Ne pensez surtout pas que Sharon M. Draper exagère le regard de la société sur les gens différents.
Je vous assure qu'elle est dans le vrai même si des progrès ont été accomplis.
Mes félicitations vont à notre écrivaine pour avoir réussi à m'émouvoir sur un item que je connais pourtant parfaitement.
En le lisant, je vous demande juste de vous imaginer un instant à la place de Mélodie...
Le silence de mélodie conte l'histoire de Mélodie, 10 ans, jeune fille handicapée physiquement. Elle ne contrôle pas ses jambes, ni ses bras, ni sa tête, ni ses lèvres... juste ses pouces. Mais attention à vous, ne croyez pas qu'elle soit bête, au contraire! Mélodie est une petite fille bien plus intelligente que la moyenne.
Ce livre m'a bouleversée. À chaque chapitre j'avais les larmes aux yeux et j'étais obligée de faire de nombreuses pauses pour ne pas être submergée. L'histoire de Mélodie est vraiment incroyable. C'est une petite fille tellement attachante et drôle! Je me sentais tellement proche d'elle et de toutes les difficultés qu'elle peut traverser, des gens qui la prennent pour une imbécile et ceux qui se moquent d'elle.
C'est un livre incroyable qui m'a fait me rendre compte de beaucoup de choses.
À lire absolument !
J'apprécie tout particulièrement les éditions Michel Lafon qui nous proposent toujours des livres assez chouettes que ce soit au niveau de leurs contenus qu'au niveau de leurs couvertures colorées. Bref assez discuté, passons au choses sérieuses mais avant ça je vous le dis déjà ce livre est un énorme coup de coeur...
Mélodie est une jeune fille de 11 ans atteinte de paralysie cérébrale lourde, elle est enfermée dans son corps et ne peut s'exprimer sans l'aide d'une planche à mots, qui malgré tout la restreint au niveau de son vocabulaire, bien plus riche que ce que certaines personnes peuvent imaginer. Envers et contre tout elle va se battre contre son handicap pour sortir de ce mutisme, et pour son intégrité en milieu scolaire..
Pour Mélodie l'héroïne et la narratrice de ce roman, les mots ont un côté magique, elle a tellement de choses à dire mais à cause de son handicap elle se retrouve souvent dans des situations inconfortables, qui l'empêche de s'exprimer. Cependant cette jeune fille est épatante, rayonnante, bouleversante, pleine de vie et de courage, ce courage qui l'amènera à se faire entendre et à en épater plus d'uns y compris nous, lecteurs, on ne peut que se prendre une claque et une belle leçon de vie, une bouffée de tolérence...
Je suis ravie d'avoir pu découvrir cette pépite, L'auteure a vraiment tout réussi de a jusqu'à z, j'ai beaucoup aimé le fait que ce soit Mélodie la narratrice et qu'elle nous parle directement de sa vie, de son entourage. Une écriture simple, fluide et sans longueur, pour une histoire comme celle-ci, il n'y a pas mieux pour se concentrer sur les idées essentielles et principales que l'auteure souhaite nous faire passer.
Le handicap est un sujet qui me touche particulièrement, pour avoir travaillé en milieu scolaire avec une petite fille atteinte de ce handicap, je ne peux que dire que ce roman est criant de vérité et de réalisme. L'auteure a vraiment tapé fort, déjà en mettant en avant le thème du handicap ce qui d'après moi est génial, parce que ça permet,d'en apprendre un peu plus sur le quotidien de ces personnes en situation de handicap, mais aussi de faire connaitre, et dénoncer les difficultés que cela implique socialement. En effet Sharon M.DRAPER met en évidence l'exclusion dont ces personnes peuvent être victimes dans certains cas, mais aussi les étiquettes qu'elles se voient attribuées malgré elles à cause de la méchanceté et de la bêtise,mais également par manque de connaissance, manque d'ouverture d'esprit..et j'en passe.
Un roman qui aurait très bien pu, être un témoignage, une beauté, un livre rempli de mots qui ne nous laissent pas sans réflechir, une belle leçon à faire passer
A toutes les Mélodie...
Depuis que je l'ai fini et suis rentrée chez mes parents, j'en parle à tout le monde. J'ai envie que tout le monde le découvre, que tout le monde le lise et que tout le monde ressente ce que j'ai ressenti avec cette merveille ! Si je n'étais pas si timide, je l'aurais même recommandé à mes voisins de TGV. Le silence de Mélodie est tellement... tellement beau, tellement juste, tellement touchant. C'était puissant.
Depuis aussi longtemps qu'elle s'en souvient, Mélodie a toujours su mettre des mots sur ce qu'elle voyait, distinguant de la couleur dans la musique. Sa tête est pleine de mots, de phrases, d'idées. Mais Mélodie n'a jamais su parler, ni même marcher ou se mouvoir. La jeune fille est en fauteuil roulant depuis son plus jeune âge, et elle ne peut rien faire seule. D'apparence, tout le monde est persuadé que Mélodie est cérébralement atteinte, un légume. Mais ses parents et Mme V croient en elle et ne relâcheront pas leurs efforts. Mélodie va alors entrer à l'école, et nous raconter ces années.
Je me serais écouter que j'aurais lu Le silence de Mélodie d'une seule traite, sans plus faire attention à l'heure ni même au train qui m'attendait. Mais avoir cet impératif m'a permis de prendre mon temps avec Mélodie, et de savourer celui qu'elle m'offrait. Vous savez, on part toujours vers ce genre de roman avec une appréhension, celle du pathos. La crainte que l'auteure en fasse trop. Qu'elle suscite notre pitié plus que notre intérêt. Ici, vous pouvez partir chez votre libraire sans aucune inquiétude.
Ce récit, c'est une bombe d'émotions, de fraîcheur, de délicatesse. Un cocktail tout en douceur, qui vous réchauffe autant qu'il vous émerveille.
Mélodie est une gamine que j'ai vite pris en sympathie. Pas à cause de son handicap, mais pour tout ce qu'elle est. Intelligente, vive d'esprit, maligne, si seulement tout le monde pouvait la voir comme j'ai eu la chance de le faire... Elle m'a entraînée dans son sillage, je prenais plaisir à la suivre et à l'a découvrir au fil des souvenirs qu'elle nous dévoilait, comme dans son quotidien à l'école. Elle m'a émue autant qu'impressionnée par sa force de vie, ce caractère de battante qui l'a toujours poussée à être plus que ce que l'on voit d'elle. Elle m'a mis une gifle incroyable. Et moi, j'ai tendu l'autre joue.
Mais Le silence de Mélodie ce n'est pas que l'histoire de Mélodie, c'est aussi celle de toutes ces personnes qui croient en elle. Leur détermination, leurs efforts quotidiens, la force qu'ils dégageaient. A aucun moment ils n'ont baissé les bras, même quand l'envie leur était des plus tentantes. Les parents de Mélodie m'ont épatée, Mme V. m'a étonnée et poussée toujours plus, comme elle, à croire en Mélodie. Malheureusement, on croise aussi ceux qui la regardent sans la voir, qui ne voient que le handicap qu'elle représente, sans penser une seconde à ses capacités. Ceux-là m'ont fait grincer des dents, rugir et m'ont même dégoûtée.
Le ton utilisé par l'auteure est fabuleux, tout autant que sa plume. Si son récit nous émeut, il n'attise à aucun moment notre pitié. Pas même quand Mélodie est dans une mauvaise passe et baisse à son tour les bras. On a juste envie de se joindre à ses parents, Mme V, Catherine pour la relever et la rassurer. Sharon M. Draper nous parle du handicap de façon intimiste et avec beaucoup de réalisme. On en voit les préjugés, les solutions, les difficultés. La plume, tout en simplicité, est d'une efficacité désarmante tant elle correspond au personnage de Mélodie.
J'ai apprécié le moment que j'ai partagé avec cette enfant, pleine de sagesse et de maturité. Alors qu'on pense la connaître, sur les dernières pages, elle m'a appris autant qu'elle m'a surprise. La fin se teinte de tristesse et d'espoir. Je pensais en souhaiter une autre, mais avec du recul, je me rends compte que c'est celle qu'il fallait. Plus réaliste. Plus cohérente. J'ai aimé le regard que nous a apporté Sharon M. Draper avec cette histoire, et j'ai aimé les messages qu'elle fait passer à travers ce roman.
Mélodie restera un personnage qui a marqué ma vie de lectrice. Et son histoire, Le silence de Mélodie, mon premier coup de coeur 2015 ♥
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