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Le sang de la forêt

Couverture du livre « Le sang de la forêt » de Philippe Guillemin aux éditions Nouvelles Editions Place
Résumé:

Pourquoi est-ce que j'appuie sur la détente de ma carabine ?

Philippe Guillemin est un des meilleurs chasseurs que je connaisse, un de ceux aussi que cette interrogation poursuit parce qu'il se sent le théâtre d'une opposition irréductible - il hait farouchement la brutalité et la violence,... Voir plus

Pourquoi est-ce que j'appuie sur la détente de ma carabine ?

Philippe Guillemin est un des meilleurs chasseurs que je connaisse, un de ceux aussi que cette interrogation poursuit parce qu'il se sent le théâtre d'une opposition irréductible - il hait farouchement la brutalité et la violence, il s'insurge, où que ce soit, contre la domination, la cruauté, l'absurde inhumanité, des holocaustes que notre espèce ne cesse de sécréter. Et pourtant, lui aussi prend sa carabine et part en forêt.

A la question première, Guillemin donne aux termes de son analyse une réponse multiple, là encore illustrée par le récit du premier affût au lièvre d'un braconnier de douze ans - lui-même -, une merveille de fraîcheur que Pergaud ou Genevoix auraient pu écrire. Cette réponse résume en quelque sorte les caractères fondamentaux du chasseur : le goût profond de se mêler à la nature au point de ne plus en être qu'une part ; un besoin viscéral de préhension, de possession ; une attirance vive pour un jeu aux règles précises, qui demande une longue connaissance de son rival ; un attrait passionné fondé sur le goût du secret, de l'irrémédiable, la fascination de la mort, l'apprentissage du destin. (...) Philippe a su nommer ce vers quoi il marche : un crime passionnel.

Pierre Moinot, de l'Académie française.



Philippe Guillemin est né à Bordeaux en 1932. En mission dans de très nombreux pays pour le Ministère des Affaires étrangères, il a par ailleurs exercé ses fonctions de conseiller culturel et scientifique à Dakar, Pékin, Singapour et Paris, puis à Londres et à Bruxelles.

Il a publié, outre des travaux de sciences politiques, un essai Le long mai de Mao (sous le pseudonyme de Stein, Grasset, 1976) et un récit Au creux du Nil(Belfond, 1991).

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