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Collection dirigée par Michel Zink La collection Lettres gothiques se propose d'ouvrir au public le plus large un accès à la fois direct, aisé et sûr, à la littérature du Moyen Age : un accès direct en mettant sous les yeux du lecteur le texte original ; un accès aisé grâce à la traduction en français moderne proposée en regard, à l'introduction et à des notes nombreuses ; un accès sûr grâce au soin dont font l'objet la présentation du texte et son commentaire.
La collection Lettres gothiques offre ainsi un panorama représentatif de l'ensemble de la littérature médiévale.
Guillaume de Lorris et Jean de Meun LE ROMAN DE LA ROSE Le Roman de la Rose est un récit codé de l'initiation amoureuse. A l'âge où « Amour prélève son péage sur les jeunes gens », le poète rêve qu'il entre dans le verger de Plaisir et s'éprend d'un bouton de rose. Malgré tous les obstacles, il parviendra à le cueillir et à le déflorer avant de s'éveiller. Le songe allégorique est ici un moyen d'investigation des mouvements obscurs de l'âme et de l'éveil des sens.
Laissé en suspens par Guillaume de Lorris, le poème est achevé par Jean de Meun vers 1270. Le premier met en récit les motifs du lyrisme courtois. Le second, tout en abordant les grands problèmes philosophiques, scientifiques, moraux et sociaux de son temps, élabore une théorie provocante de l'amour et de la sexualité. A eux deux, ils proposent une somme poétique, amoureuse et intellectuelle d'une ampleur et d'une vigueur inégalées.
La présente édition et la traduction qui l'accompagne sont entièrement nouvelles. Pour la première fois, le lecteur dispose en un seul volume du texte intégral du Roman de la Rose et de sa traduction en français moderne.
Ce long poème datant du XIIIe siècle est composé de deux parties, écrites par deux auteurs différents, à 40 ans d’écart. Il est le témoin d’une époque mal comprise et se trouve à l’origine ou du moins a donné des bases à la vision de l’amour en occident.
Il s’agit donc du « fin’amor » qui sublime le désir. Le désir n’est pas l’amour mais le provoque. Dans les deux cas, les allégories : « Jalousie », « Danger », « Bel accueil », etc. reprennent les notions qui leur sont attribuées et jouent les personnages dans le rite initiatique par lequel passe l’amoureux.
Dans la première partie, la magie, le songe et la confidence sont plus présents. Ils interprètent la vision morale de l’aristocratie courtoise et la sensibilité qui se heurte au thème du château-prison : l’impasse sur lequel elle achoppe.
La deuxième partie reprend à partir de là mais le ton change, il devient plus libre, on passe du lyrique à l’épique pour aboutir à la satire. Les allégories « Faux Semblant » et « Male Bouche » sont introduites par exemple et tirent la critique de l’époque vers plus de logique. Évolution des temps.
Fondée sur le mythe, l’allégorie sera remplacée par l’utopie (p 28). L’anthropocentrisme deviendra anthropomorphisme et l’égocentrisme, androcentrisme. Car c’est un point de vue essentiellement masculin, avec les clichés en vigueur, qui est proposé dans cette recherche de l’Amour.
La conclusion est claire : « Grâce à [la] ruse divine », « l’art d’aimer et l’art de vivre » se conjuguent en « un art de propager la vie » (P 23).
Il est dommage que le lexique joint aux quelques « traductions » ne permettent pas de lire confortablement cette « cathédrale de mots » en vieux français. En revanche, la préface de Daniel Poirion l’éclaire parfaitement.
La littérature médiévale comme je l'aime
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