Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
Anna et Jean-Luc Godart viennent d'emménager dans leur nouvel appartement. Après une soirée crémaillère échevelée, le réveil est difficile : le téléphone sonne sous des prétextes absurdes, un plombier débarque en expliquant avoir été appelé en urgence, des livreurs apportent des objets soi-disant commandés. Anna et Jean-Luc sont-ils victimes d'actes de malveillance ou responsables inconscients de ces dérèglements ? Le doute s'installe, les certitudes s'effritent, les failles apparaissent : le terrain idéal pour une psychothérapie de couple déjantée.
Nous le savons bien, les emmerdements sont la force noire qui régit l'univers. La Loi de la tartine beurrée, nouveau roman de J.M. Erre, se propose d'en être la plaisante illustration, histoire d'oublier un instant nos tourments en nous divertissant avec ceux des autres. Enfin un peu d'humour dans ce monde de brutes !
Lendemain de pendaison de crémaillère chez les Godart, un couple de psychothérapeute et psychanalyste. Jean-Luc Godart a écrit un livre, exposé dans son salon, « Les emmerdes ne volent pas toujours en escadrille. » Maxime qu’il va pouvoir vivre avec plus ou moins de philosophie et de patience.
Alors qu’ils émergent, avec peu de souvenirs de leur soirée, quelqu’un sonne à la porte. C’est un plombier appelé en urgence pour déboucher leurs toilettes qui ne sont pas bouchées. Jean-Luc ne l’a pas appelé. C’est à n’y rien comprendre.
Les péripéties s’enchaînent avec de nombreuses livraisons de choses invraisemblables, payées avec la carte de JL (pour les intimes). Emmaüs vient emporter des meubles. L’extérieur envahit l’intérieur, encombre l’espace intime, déclenche des scènes conjugales.
On se demande bien comment va se terminer cette histoire. Mais tout le suspense réside dans cette tartine collée au plafond. Va-t-elle tomber ? Si oui, de quel côté ? Et surtout comment tient-elle ? Anna répond à cette question par une autre : « Comment on fait tous pour tenir ? »
L’auteur interpelle les lecteurs au début du roman. Il dresse la scène d’ouverture avec les personnages et les décors. Il nous conseille d’imaginer des gens qu’on n’aime pas, « ce serait dommage de passer à côté du plaisir coupable délicieusement cathartique de voir des gens qu’on n’aime pas en baver, Non ? Si. Assumons, assumons. » Il insère avec malice les titres de ses précédents romans qui se font écho.
En lisant, je me suis tout de suite dit que je le verrai bien adapté au théâtre. D’ailleurs lors de la rencontre VLEEL, Jean-Marcel Erre a dit que ce roman était au départ une pièce de théâtre, mais qu’il n’avait pas trouvé d’éditeur pour la publier ni de metteur en scène pour la monter. Il l’a alors transformée en roman.
Avec des dialogues savoureux et beaucoup d’humour, cette satire sociale se lit d’une traite et fait du bien.
« Les emmerdements sont la force noire qui régit l’univers, et le petit récit qui va suivre se propose d’en être la plaisante illustration, histoire d’oublier un instant nos emmerdes en nous divertissant avec ceux des autres.
Au fond, les romans servent-ils à autre chose ? »
J.M. Erre écrit également des scénarios pour le cinéma et la BD. Sa première comédie sort ce mercredi sur grand écran : « Haut les mains ».
Je remercie Buchet Chastel pour cette lecture propice à la détente de mes zygomatiques que je vous recommande fortement.
La fête a été intense. Le réveil est à la mesure des réjouissances passées, surtout lorsqu’il est activé par la sonnerie insistante d’un visiteur importun. Un plombier qui vient réparer les toilettes, qui seraient bouchées ? Et surtout que fait cette tartine beurrée collée au plafond ?
Ces deux anomalies dignes de la quatrième dimension sont suivies d’un cortège d’autres événements incompréhensibles, que notre narrateur ne parvient pas à élucider. La faute aux trous de conscience de la veille.
Le lecteur est dans le même état de questionnement que ce narrateur qui tiré la mauvaise carte ce matin-là et il faudra atteindre la dernière partie pour reconstituer la logique de la situation.
C’est court, drôle , un bel intermède entre des romans plus sérieux mais plus plombants .
160 pages Buchet-chastel 6 février 2025
#LaLoidelatartinebeurrée #NetGalleyFrance
Dès l'épigraphe du roman, on est dans l'esprit de ce qu'on va lire par la suite. Il faut dire que le titre du roman donne déjà bien l'idée, même vague, que ce livre n'est pas là pour faire pleurer. Quoi que, pleurer de rire peut-être.
En résumé, Anna et Jean-Luc Godart emménagent dans un nouvel appartement et pour fêter ça, une crémaillère est organisée. L'auteur va nous raconter le lendemain de cette crémaillère, on ne peut plus arrosée, tellement arrosée que le couple ne se souvient absolument pas ce qui s'est passé la veille. Il va leur arriver pas mal d' « emmerdements », terme théorisé par l'auteur lui-même, et venant s'appuyer sur la loi de la tartine beurrée que l'on connaît à peu près tous : quand une tartine tombe, elle tombera forcément sur la face beurrée (voire confiturée pour les plus malchanceux). La particularité, ici, c'est que la tartine est au plafond et que le beurre plaqué côté plafond, empêche la tartine de tomber.
Au-delà de ce détail, qui n'en est pas un en réalité, le couple va vivre des situations loufoques, totalement décalées, avec des dialogues en accord avec le reste. Ça se lit très vite, j'ai ri du début à la fin. J'ai passé un excellent moment de lecture. Je suis ravie d'avoir découvert cet auteur : de quoi lire et rire pour oublier les tracas du quotidien… en se foutant de ceux des autres. Jubilatoire !
Je remercie les éditions Buchet-Castel et Netgalley pour cette lecture.
J'avais lu de J. M. Erre "Les autres ne sont pas des gens comme nous", j'ai eu envi de découvrir "La loi de la tartine beurrée" par curiosité. Un récit à l'humour parfois noir et potache, la malchance avec une loi de Murphy, Anna et Jean-Luc victimes de mésaventures alors fautes à pas de chances ou Malveillance ? Un huis clos qui montre le comportement humain et la moral. Une lecture courte sous les airs d'un vaudeville. Une bonne écriture, de l'intelligence, de l'absurdité, de la tendresse, de l'humour mais beaucoup d'emmerde pour Anna et Jean-Luc.
J’ai découvert J.M. Erre en lisant Qui a tué l’homme-homard ? en 2019 et lis toutes ses sorties littéraires, plus hilarantes les unes que les autres depuis. La Loi de la tartine beurrée, est un cas d’école, d’ailleurs. Cet ouvrage nous entraîne dans un tourbillon d'absurdité et d'humour grinçant dans le quotidien d'Anna et de Jean-Luc Godart (avec un t). Jean-Luc a écrit un ouvrage sur les “emmerdements” et son appartement va être le théâtre d’un enchaînement improbable de catastrophes… Plombier inopiné, commandes fantômes et appels mystérieux perturbent leur quotidien. Sont-ils les victimes d’un complot ou les auteurs inconscients de leur propre chaos ? Leur inconscient leur parle-t-il ?
“Parvenir à se libérer du réel, à s’arracher à l’espace, à s’extirper du temps, voilà qui procure la plus grande des félicités. Sauf que le réel n’aime pas du tout qu’on s’extirpe.”
Dans ce huis clos qui bascule volontiers vers l'absurde (tel un film des Monty Python), l’auteur joue avec les nerfs et les zygomatiques de ses lecteurs, en empruntant à Kafka, à la loi de Murphy et au nonsense britannique en général. Chaque détail, aussi trivial soit-il, devient une clé pour comprendre ce récit qui mêle burlesque et psychanalyse.
“Le cerveau de JL baignant encore dans l’Aperol Spritz, il est difficile pour notre protagoniste de mener à bien une expertise optimale de la situation. Il parvient néanmoins à réactiver son réseau neuronal pour y faire circuler un embryon de plan thématique en trois parties hérité de sa formation universitaire : 1) le gars est plus grand que toi ; 2) le gars est plus costaud que toi ; 3) le gars n’a pas l’air commode. Conclusion : sois gentil avec le gars. (Comme quoi, la formation universitaire, ça sauve des vies.)”
L’une des forces du roman réside dans sa capacité à faire réfléchir me lecteur en le divertissant. Sous des airs légers, J.M. Erre aborde les thèmes universels de la complexité des relations de couple et de l’éternelle quête du bonheur dans un monde régi par le chaos. Les dialogues savoureux et les situations rocambolesques servent une réflexion mordante sur nos vies modernes, où tout semble parfois soumis à une « loi de l’emmerdement maximal ».
Ce récit est une véritable comédie humaine, au sein de laquelle l’humour est un exutoire face à l’absurde de la condition humaine.
“– Vous posez la seule vraie question, cher monsieur. Comment on fait tous pour tenir ?”
Un régal littéraire pour ceux qui apprécient les intrigues loufoques et les réflexions décalées.
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