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Le rire chrétien de La Fontaine : les Contes et nouvelles en vers

Couverture du livre « Le rire chrétien de La Fontaine : les Contes et nouvelles en vers » de Florence Orwat aux éditions Honore Champion
Résumé:

Publiés entre 1664 et 1685, les Contes de Jean de La Fontaine ont acquis la réputation d'être « un peu libres », avec l'aval de leur auteur. L'interdiction du volume de 1674, accusé d'inciter à la corruption des bonnes moeurs et au libertinage, et les illustrations des peintres du XVIIIe siècle,... Voir plus

Publiés entre 1664 et 1685, les Contes de Jean de La Fontaine ont acquis la réputation d'être « un peu libres », avec l'aval de leur auteur. L'interdiction du volume de 1674, accusé d'inciter à la corruption des bonnes moeurs et au libertinage, et les illustrations des peintres du XVIIIe siècle, accréditèrent l'idée de leur frivole sensualité, voire celle de leurs licences transgressives. Mais les quelque soixante-dix pièces qui en constituent le corpus font-elles vraiment l'éloge des plaisirs et de l'otium érotique ? Sont-elles vraiment le fruit d'une pensée gagnée à la philosophie du Jardin ? Ou pour le formuler autrement, est-il si sûr qu'elles dérogent aux valeurs chrétiennes ? Et si le poète s'inscrivait dans la veine morale et religieuse de la satire des Vices ? S'il décochait, sous couvert d'une poétique du voile et de la gaieté, des flèches acérées contre la convoitise, la violence et l'imposture, pourfendant l'absolutisme, l'esprit de conquête et le pouvoir de ceux qui n'honorent plus leurs devoirs ? S'il exaltait, en creux, un idéal cher à Érasme ? S'il défendait, souvent avec ironie, une littérature et un type d'écriture alors menacés ? C'est à ces questions, et à quelques autres, que s'attelle le présent essai, lequel tente de mettre au jour les enjeux critiques, moraux, herméneutiques et peut-être spirituels de ce que le poète appelait des « bagatelles ». Des bagatelles néanmoins singulièrement fidèles à la tradition silénique et à la culture du paradoxe. La Fontaine, à l'instar de Pascal avec lequel il partagerait maintes affinités, n'aurait-il pas pu à son tour déclarer, et avec le sourire : « Rien ne nous plaît que le combat » ?

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