Le renouveau des conflits sociaux a imposé le retour de la question des classes sociales dans le débat public et les sciences sociales. Les inégalités se sont creusées. Elles se cumulent et s'ancrent dans des rapports d'exploitation.
Mais c'est un nouveau paysage des classes et groupes sociaux qui se découvre. Toujours majoritaires, mais affaiblies par la précarité de masse, les classes populaires et leur noyau ouvrier ont perdu en visibilité et en autonomie politique. Les couches moyennes salariées semblent les avoir remplacé dans les mobilisations collectives, où la notion de classe ne joue plus le rôle d'opérateur central. Mais les valeurs humanistes et les enjeux de civilisation au nom desquelles on se révolte ne mettent-elles pas en cause la marchandisation du monde et le capitalisme financier ?
Les auteurs proposent une lecture renouvelée des inégalités sociales contemporaines en termes de rapports de classes. Ils soutiennent la validité du concept de classes ; décrivent les dynamiques des grands groupes sociaux ; précisent ce que les inégalités doivent à l'oppression de genre, au rôle de l'école, aux flux migratoires ; et s'interrogent sur les nouveaux visages de la conflictualité.
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