Extrait 1 (Le remords).
« Je rumine encore et encore. cela n'en finit pas. ça n'en finira jamais !.
Ces quatre foutus murs me l'ont rappelé quotidiennement durant des années. Je vivais réellement l'incarcération comme une repentance. J'étais rassuré d'être à l'abri de la tentation, du dérapage et de l'irrémédiable. Je m'infligeais une peine plus lourde en espérant être pardonné un jour par la famille de la victime, ma propre famille, mes proches et lors du jugement dernier [.] je dégustais et c'était pas du petit lait. les cicatrices physiques et psychologiques resteront marquées à vie en moi. Je le savais, je le désirais, ça m'aidait à me repentir et à ne jamais oublier. Je ne pouvais plus me défiler à présent, mes péchés ne me lâchaient plus d'une semelle, et c'était bien ainsi. » Extrait 2 (Salle d'attente).
« Il en débitait des paroles. pas croyable !. il carburait à l'alcool pardi !. c'est obligé !. il pouvait pas raconter autant de conneries à la minute à sec. Ç'avait l'air de bouillonner dans sa cervelle. ça cogitait dur !. ses pensées devaient en faire des tours avant de se solidifier. ça tourbillonnait !. à coups de manivelle !. et puis il devait en perdre des atomes à chaque tour de roue. dehors y restait plus que l'ossature de sa pensée. même en la mordillant légèrement, ça s'effritait grave. »
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