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Le 25 février 1956 au matin, à la veille de la clôture du XXe Congrès du Parti communiste d'Union soviétique, son premier secrétaire Nikita Khrouchtchev lit aux 1 430 délégués réunis à Moscou un rapport qu'il leur demande de garder secret. Il est intitulé « Sur le culte de la personnalité et ses conséquences » et sera bientôt révélé au grand public sous le nom de « Rapport Khrouchtchev ». La foi souvent aveugle de millions de communistes du monde entier reçoit là un coup sans précédent. Que doivent-ils penser de ce brûlot « attribué au camarade Khrouchtchev », comme le dira Thorez en France, qui foule au pied tant d'espoirs et de certitudes ? Après 25 ans dans les mains du « Petit Père des peuples », l'appareil soviétique condamne pour la première fois explicitement les crimes de Staline, mort depuis moins de trois ans. Ce n'est pas encore la perestroïka : la critique reste circonscrite à l'ancien dictateur, les fondements du régime ne sont pas mis en cause. Mais c'est un moment décisif dans l'histoire de l'URSS, le premier moment d'une chute devenue dès lors irréversible. Auteur de la première traduction intégrale du texte russe en français, l'historien du communisme Jean-Jacques Marie retrace dans le détail la réception de ce discours aux conséquences encore sous-estimées.
Jean-Jacques Marie, historien, russophone, est spécialiste de l'Union soviétique et du communisme. Il est notamment l'auteur de biographies de Staline, Lénine et Trosky.
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