Lors de son exil en Suisse, sous le Second Empire, Edgar Quinet rédige ce texte sur le Panthéon qui sera publié dans Paris-Guide, recueil collectif paru à l'occasion de l'Exposition universelle de 1867. Il sera repris en 1883 dans le livre Les Églises de Paris de Viollet-le-Duc.
Tout au long du XIXe siècle, le monument retourne au culte catholique chaque fois que la contre-révolution l'emporte. Edgar Quinet, en observateur républicain qu'il est, raconte l'histoire du lieu et analyse sa portée symbolique : « Sainte-Geneviève ou Panthéon, il pourrait à lui seul dire si la Révolution est vaincue ou victorieuse ».
« Il y avait, en 450, une bergère de Nanterre qui prophétisait.
À l'approche d'Attila, elle annonça que le Barbare ne toucherait pas à Paris. Les habitants, ne la voyant armée que de sa houlette, se crurent trahis et voulurent la lapider. Mais l'événement l'ayant confirmée, et la houlette s'étant trouvée plus forte que le marteau d'Attila, les Parisiens firent de la bergère leur sainte et leur patronne. Cette première Jeanne d'Arc qui échappa au bûcher s'appelait Geneviève. » Le Panthéon reçoit près de 700 000 visiteurs par an.
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