Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Le Palais des Fêtes est l'oeuvre théâtrale de Mishima la plus appréciée par les Japonais. À juste titre. L'action, située en 1886, a pour toile de fond la réalité historique. Car le Palais des Fêtes a bel et bien existé, ainsi que les luttes politiques qu'évoque la pièce, et plus encore la volonté des Japonais d'alors de s'ouvrir aux choses de l'Occident. Sur ce fond historique, Mishima a créé un drame de dimension universelle:l'Amour et la Cruauté tissent leur intrigue à l'ombre de la Mort, mais dans le raffinement exquis de la «Belle Époque». Ce chef-d'oeuvre est de facture toute classique. Tout se passe en un jour; il n'y a qu'un seul changement de scène; l'action est toute centrée sur la Comtesse. Mieux encore, tout se déroule, sans aucun deus ex machina, sous la seule pression des déterminations passionnées des personnages. Et la plupart de dialogues sont des affrontements serrés qui se concluent par une décision. Classique, cette oeuvre a cependant des reflets romantiques. La violence des sentiments, la hardiesse des situations et un certain souffle épique sont peut-être révélateurs de l'âme japonaise. Dans Le Palais des Fêtes, le style de Mishima atteint une noblesse et une vigueur admirables. D'un mot, la qualité littéraire de cette oeuvre est comparable à celle de l'oeuvre théâtrale de Montherlant - auquel Mishima ressemble à tant d'égards.
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