"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quand on a tout secoué, il reste quelques mots.
S'ils restent, c'est qu'ils sont assez grands pour qu'on y habite. Ils ne bougent pas pour former une histoire puisque d'est l'histoire qui les a fait tomber. Alors on pose au-dessus du trou noir du monde - sur le blanc de la page - des mots encore entiers, touchés le moins possibles par la syntaxe, entamés le moins possible par les adjectifs. D'alterner ouvrir et fermer les yeux, la poésie d'Eric Sautou est cet art très nu de l'apparition comme un cinéma muet où la moindre poussière nous revient magique : promener la flamme, on agite les nappes, je touche le papier froid, le poisson brille, voici quelques avancées pour éclairer l'absence par le désir.
C'est cette affirmation que j'entends toujours, et qui rend inutile toute ponctuation. Qui se meut par la seule vitesse de l'attente, dans un double mouvement de rencontre et de séparation. Ainsi les vers - c'est pourquoi souvent ils vont par deux - sont frottés l'un contre l'autre (On voit les braises/des pierres sont réelles), une chaleur fragile nous est donnée pour être, chacun dans la solitude mais aussi dans le monde, moins loin.
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