"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Naturellement, vous savez ce que c'est, Rieux ? [...]
Oui, castel, dit-il, c'est à peine croyable. Mais il semble bien que ce soit la peste.
Albert CAMUS, La Peste,
Éditions Gallimard, 1947.
SRAS, grippe du poulet, Ébola, légionellose, SIDA... Alors qu'on croyait le temps des épidémies révolu, qu'elles semblaient pouvoir être définitivement contrôlées grâce aux antibiotiques et à la vaccination, elles reviennent en force. Et, ne nous y trompons pas, il ne s'agit pas là d'«accidents de parcours».
Cet ouvrage nous révèle que des crises aux conséquences désastreuses nous attendent.
Parce que le monde des virus et des bactéries évolue sans cesse. À l'heure actuelle quelque 1 415 agents infectieux pour l'homme ont été identifiés. Parmi ceux-ci, 175 sont considérés comme émergents ou réémergents.
Parce que leur monde s'adapte au nôtre. Nos villes, nos barrages, nos déforestations les font sortir de leur « tanière » tropicale. Nos avions leurs permettent de voyager. Nos médicaments les « poussent » à la résistance. Et le changement climatique global qui s'annonce va encore changer la donne.
Face à ce péril infectieux nous ne disposons que de peu d'armes.
Certes, des techniques modernes liées au développement de la biologie moléculaire et des technologies de l'information sont apparues. Via l'OMS, le monde s'est doté d'un système de surveillance et d'intervention rapide. Mais, en cas de crise on l'a vu avec le SRAS, on retrouve vite les méthodes anciennes, les mêmes qui étaient utilisées contre la peste : isolement des malades, quarantaine, port de masque.
Alors, bien sûr, il est nécessaire et indispensable de mettre au point de nouveaux médicaments, de nouveaux vaccins, mais réduire la lutte contre les épidémies à une lutte pharmaceutique serait un leurre.
Ce qui se joue entre les virus et nous est écologique, politique et économique. Sans maîtrise de la pauvreté, sans gestion intelligente de notre environnement, sans volonté politique, il est illusoire d'espérer, un jour, pouvoir refermer le livre des épidémies.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !