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Des sophistes, on sait qu'ils furent des professeurs indépendants qui délivraient leur enseignement en échange d'un salaire, des intellectuels qui marquèrent de leur influence les profondes mutations de la société athénienne au cours de la seconde moitié du cinquième siècle avant Jésus-Christ, des penseurs que Platon et Aristote présentèrent comme des charlatans, les confinant ainsi, pour longtemps, en marge de la philosophie.
De la sophistique, George Briscoe Kerferd établit de façon désormais définitive qu'elle est une notion élaborée par une longue tradition doxographique et philosophique responsable de la méconnaissance des sophistes dont l'héritage a été finalement plus ignoré qu'il n'a été refusé. Les sophistes sont des penseurs éminents qui se sont intéressés au langage, à l'éducation, aux questions politiques et anthropologiques, aux problèmes ontologiques, cosmologiques, épistémologiques, théologiques, sociaux et éthiques.
Les positions qu'adopte Platon sont une réponse aux interrogations philosophiques posées par les sophistes. Exposant les résultats d'une vie de recherche entièrement dévouée à l'étude des sophistes, George Briscoe Kerferd en livre une lecture tout à fait nouvelle, et donne, avec Le mouvement sophistique, une introduction aussi riche qu'agréable aux sophistes légitimement compris comme des philosophes.
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