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Évalué seulement 3 étoiles : une tonalité trop romance à mon goût pour un sujet grave (récit autobiographique, témoignage)
Le Monstre d’Ingrid Falaise, lu par l’autrice, Vues et Voix 2020 (1ère édition : Libre Expression, 2015)
Dans son premier livre, Ingrid Falaise, raconte une partie particulièrement éprouvante de sa vie.
À 18 ans, elle est tombée follement amoureuse d’un étudiant étranger, a quitté le Québec et sa famille pour s’évader vers l’Afrique, lieu d’origine de son prince charmant, et s’installer avec lui dans une petite ville perdue à deux heures du Sahara. Hélas, cette idylle a dégénéré et son prince est devenu bourreau. De retour au Québec transformée, convertie à l'Islam, affaiblie, humiliée, battue et enfermée, ayant subi tous les sévices imaginables, de la séquestration aux blessures graves, elle échappe à la mort de justesse.
Une histoire d’emprise et de manipulation, de violences conjugales, dans laquelle je n’ai pas réussi à entrer vraiment. Je pense que cela vient surtout du style et des longueurs et répétitions du récit.
Sur le plan humain, s’agissant d’un témoignage, je ne peux qu’accorder du crédit à ce livre mais j’avoue avoir sauté des passages, pensant avoir bien cerné la situation décrite et pressée d’en connaître le dénouement.
La tonalité générale est vraiment trop celle d’une romance qui tourne mal et la romance n’est pas ma tasse de thé. Vite agacée, il m’a manqué l’illustration de la tonalité réellement tragique de ce parcours.
Pourtant, il s’agit bien ici du pouvoir cathartique de l’écriture comme moyen de sortir enfin d’une période traumatique, deux ans d’un mariage toxique à la merci d’un pervers narcissique…
Ingrid Falaise a trouvé la force de sortir de l’emprise de celui qu’elle surnomme M., M comme Monstre, comme Malade, comme Manipulateur… C’est le seul effet métaphorique du livre que je retiens, déshumanisant le personnage dont nous ne saurons jamais le nom. Il y a aussi les sentences qui apparaissent parfois dans la narration sur les techniques d’emprise qui peuvent apparaître comme des grosses ficelles mais que la victime prend au premier degré, sans voir ce que cela cache.
Dans la version audio, l’autrice lit elle-même son livre. Elle est comédienne et connaît son métier, elle ne surinterprète pas. Je n’ai pas vraiment de critiques à formuler sur sa prestation mais je m’interroge sur ce choix de narratrice car j’aurais préféré une prise de distance plutôt que cette implication.
Un ressenti en demi-teinte dont je ne suis pas très fière mais que je maintiens. Pour celles et ceux qui voudraient en savoir plus et se faire une meilleure idée du livre, je donne un lien vers une interview de l’autrice.
https://www.chudequebec.ca/a-propos-de-nous/publications/revues-en-ligne/spiritualite-sante/entrevues/entretien-avec-ingrid-falaise.aspx
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