"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Daniel Clowes envoie sa première histoire de Lloyd Llewellyn en 1985 à Fantagraphics, qui s'est lancé dans l'édition de bande dessinée au début des années 80 avec Love & Rockets des frères Hernandez. Clowes ne s'attendait certainement pas à ce qu'on lui propose de publier un magazine avec son personnage de détective privé playboy, Lloyd Llewellyn, sur le même modèle : grand format noir & blanc, couverture couleur et auteur unique, alors qu'il n'a réalisé qu'une seule histoire. La formule ayant trouvé son public, Fantagraphics renouvelle l'expérience avec lui en 1986. L'éditeur a dû sentir son potentiel : l'univers de Clowes avec son joyeux enthousiasme pour les « détritus de la pop culture des années 50 & 60 » (S.F., films noirs, mauvais romans policiers, Russ Meyer, etc.) est en phase avec leur ligne éditoriale. On sent l'influence des grands du récit court aussi bien graphiquement que dans les thématiques : du Spirit d'Eisner aux EC comics, sans oublier un alter ego, Phil Perfect de S. Clerc. Avec Lloyd Llewellyn, qui passe d'histoires noires, délirantes et décalées à des rencontres improbables avec des extra-terrestres ou la Reine de Vénus, dans lesquelles se dessinent les futures ambiances d'Eightball, Clowes était en avance sur bien des modes artistiques populaires des décennies suivantes.
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