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Le mariage de plaisir

Couverture du livre « Le mariage de plaisir » de Tahar Ben Jelloun aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070178230
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Dans l'islam, il est permis à un homme qui part en voyage de contracter un mariage à durée déterminée pour ne pas être tenté de fréquenter les prostituées. On le nomme «mariage de plaisir». C'est dans ces conditions qu'Amir, un commerçant prospère de Fès, épouse temporairement Nabou, une Peule... Voir plus

Dans l'islam, il est permis à un homme qui part en voyage de contracter un mariage à durée déterminée pour ne pas être tenté de fréquenter les prostituées. On le nomme «mariage de plaisir». C'est dans ces conditions qu'Amir, un commerçant prospère de Fès, épouse temporairement Nabou, une Peule de Dakar, où il vient s'approvisionner chaque année en marchandises. Mais voilà qu'Amir se découvre amoureux de Nabou et lui propose de la ramener à Fès avec lui. Nabou accepte, devient sa seconde épouse et donne bientôt naissance à des jumeaux. L'un blanc, l'autre noir. Elle doit affronter dès lors la terrible jalousie de la première épouse blanche et le racisme quotidien. Quelques décennies après, les jumeaux, devenus adultes, ont suivi des chemins très différents. Le Blanc est parfaitement intégré. Le Noir vit beaucoup moins bien sa condition et ne parvient pas à offrir à son fils Salim un meilleur horizon. Salim sera bientôt, à son tour, victime de sa couleur de peau.

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Avis (5)

  • Tahar Ben Jelloun déroule la vie d'Amir , commerçant prospère d'une part à Fès au Maroc , d'autre part dans ses déplacements au Sénégal.
    L'Islam autorise les hommes qui partent en voyage à contracter un mariage à durée déterminée pour se préserver de la fréquentation des prostituees.
    Notre...
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    Tahar Ben Jelloun déroule la vie d'Amir , commerçant prospère d'une part à Fès au Maroc , d'autre part dans ses déplacements au Sénégal.
    L'Islam autorise les hommes qui partent en voyage à contracter un mariage à durée déterminée pour se préserver de la fréquentation des prostituees.
    Notre personnage , Samir, épouse au Sénégal Nabou qui deviendra sa seconde épouse au Maroc, on n'est plus dans le CDD…
    Comment Nabou, femme de couleur, va-t-elle être accueillie au Maroc? Et les enfants du couple?

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  • J’ai une grande sympathie pour Tahar Ben Jelloun, même si je trouve ses écrits inégaux.
    Ici, un conteur nous narre l’histoire d’Amir, un homme doux, bon mari, bon père, qui, au cours de ses voyages en Afrique contracte un mariage de plaisir avec la très sensuelle Nabou.
    Au fil des années, de...
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    J’ai une grande sympathie pour Tahar Ben Jelloun, même si je trouve ses écrits inégaux.
    Ici, un conteur nous narre l’histoire d’Amir, un homme doux, bon mari, bon père, qui, au cours de ses voyages en Afrique contracte un mariage de plaisir avec la très sensuelle Nabou.
    Au fil des années, de plus en plus épris d’elle, il décide de la ramener au Maroc, mais tout ne se passe pas pour le mieux avec la première épouse.
    C’est imagé, bien écrit, réaliste.
    Puis Nabou donne naissance à deux jumeaux, un enfant noir et un blanc.
    Et là l’histoire s’accélère et les générations se succèdent.
    L’auteur illustre parfaitement le problème dramatique du racisme.
    Amour et intolérance ne font pas bon ménage, les personnages en paient les frais.
    Des personnages naturels et attachants.

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  • magnifique histoire , tres touchant

    magnifique histoire , tres touchant

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  • Tahar Ben Jelloun nous invite à découvrir sous un titre peu orthdoxe cette tradition bien pratique de mariage de plaisir pour des périodes d'absence hors de son foyer. Sous la forme du conte à Fès nous découvrons l'histoire d'Amir, notable farsi de Fès qui revient de ses voyages d'affaires avec...
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    Tahar Ben Jelloun nous invite à découvrir sous un titre peu orthdoxe cette tradition bien pratique de mariage de plaisir pour des périodes d'absence hors de son foyer. Sous la forme du conte à Fès nous découvrons l'histoire d'Amir, notable farsi de Fès qui revient de ses voyages d'affaires avec sa belle épouse sénégalaise et comment le destin de leurs enfants, l'un noir et l'autre blanc sera conditionné par la couleur de leur peau. L'esclavage moderne, la condition des bonnes, les castes entre blanc et noir et les destins de leurs petits enfants sont contés avec justesse.
    J'ai découvert avec beaucoup de plaisir la langue et l'écriture de cet auteur marocain et vais découvrir ses autres romans avec beaucoup d'envie.

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  • L’esclavage n’a été aboli qu’en 1922 au Maroc, autant dire, que nos grands-parents s’en souviennent. Qu’en est –il advenu de ces anciens esclaves, ont-ils été affranchis ? Certains d’entre eux oui, mais pas tous. Avant tout pour des questions de coutumes et, bizarrement aussi, parce que les...
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    L’esclavage n’a été aboli qu’en 1922 au Maroc, autant dire, que nos grands-parents s’en souviennent. Qu’en est –il advenu de ces anciens esclaves, ont-ils été affranchis ? Certains d’entre eux oui, mais pas tous. Avant tout pour des questions de coutumes et, bizarrement aussi, parce que les esclaves (ou du moins ceux qui étaient nés ainsi) avaient tellement intégrés leur statut, qu’ils pouvaient avoir du mal à envisager leur autonomie…

    Cette petite introduction est là pour poser le décor dans lequel évolue « le mariage de plaisir » dernier-né du grand Tahar Ben Jelloun.

    Il n’est nulle question d’esclavage, le livre nous conte l’épopée familiale d’une famille fassie (de Fès) du milieu des années 50 (juste avant la fin du protectorat) à nos jours. Mais dans l’esprit de tous, à l’époque, un noir, ne peut être qu’un esclave.
    Amir commerçant prospère, marié à Fatma. Leur mariage était-il heureux ? On ne se posait pas la question. Elle lui a donné des enfants. Les apparences étaient sauves. Dans cette ville de Fès, renfermée sur elle-même, creuset de la civilisation arabo-andalouse, on ne plaisantait pas avec les convenances.

    Dans l’islam, il est permis à un homme qui part en voyage de contracter un mariage à durée déterminée, « mariage de plaisir - زواج متعة ». C’est dans ces conditions qu’Amir, a pour habitude d'épouser temporairement Nabou, une magnifique Peule de Dakar, où il part s’approvisionner.

    Amir accompagné de son fils Karim, simple d’esprit, mais un personnage attachant et lumineux, entame un ultime voyage à Dakar. Les choses se corsent quand l’amour fait des siennes, Amir tombe éperdument amoureux de Nabou, cette femme libre en matière d’amour, que le poids de la religion ne bloque pas. Il la ramène à Fès en tant que seconde épouse.
    Deux grandes portent s’ouvrent grand : celle de la jalousie (que l’on comprend) et celle du racisme. Dans un pays où le noir est perçu comme le décrit Fatma : « Jamais, jamais de la vie je ne supporterai d’avoir été supplantée par une Négresse, une étrangère sale et qui ne sait même pas parler. Elle a ensorcelé mon mari elle lui a jeté un sort et moi aussi je suis sa victime. Ce sont des gens sauvages qui nous détestent parce que Dieu nous a faits blancs et propres et eux sont des déchets de l’humanité ».
    Une preuve éclatante d’un racisme presque inconscient qui n’offusquait personne à part ses victimes. Mais personne ne bougeait, personne ne réagissait dans un Maroc encore sous protectorat, à la veille de l’indépendance.

    Le temps ne fait pas toujours oublier les douleurs, mais il coule… Nabou met au monde des jumeaux, Hassan et Houcine, l’un blanc, l’autre noir. La seconde partie du livre y est consacrée. Devenus adultes, ils ont suivi des chemins différents, le blanc est intégré, le noir Hassan défaitiste, vit beaucoup moins bien sa condition et ne parvient pas à offrir à son fils Salim, noir également, de meilleurs horizons.
    Salim le rebelle, se retrouve arrêté dans une rafle avec d’autres subsahariens et est renvoyé au Sénégal….
    Je n’en dévoile pas plus.

    A la manière d’un conte, Tahar Ben Jelloun, nous dépeint un racisme ordinaire qu’on tait, et les humiliations subies, dans la société marocaine de ces 60 dernières années. Il nous parle aussi de deux tabous que sont la sexualité et l’amour dans une société fassie conservatrice, du courage qu’il faut pour affronter le regard des autres. Un livre choc, violent, cette détresse surgie d’une double identité, quand votre destin est esquissé par la couleur de votre peau, et qui amène à une envie viscérale de retrouver ses racines.
    Un magnifique roman

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