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On aurait tort d'imaginer que les Grecs de l'Antiquité consacraient tout leur temps à leurs devoirs et qu'ils ignoraient les divertissements individuels ou collectifs.
Le matériel archéologique et la littérature grecque - dont nous présentons ici quelques extraits - apportent un démenti formel a cette conception abstraite du passé. Volontiers buveurs, chanteurs, musiciens, les Grecs aimaient jouer et même tricher, flâner sur les marchés ou les places publiques, et poursuivre d'interminables conversations sur tous les sujets possibles. Le sport et le théâtre tenaient aussi une grande place dans leur vie.
Ce serait pourtant une erreur, à l'inverse, d'abolir toute différence entre eux et nous. Si les hommes n'ont guère changé, les sociétés sont distinctes : les petites communautés antiques ne connaissaient ni la laïcité, ni l'individualisme modernes, d'où le caractère quasi rituel de leurs loisirs. D'autre part, la philosophie occupait une place éminente dans une société où l'on n'accordait pas la moindre valeur au travail, réservé aux esclaves.
L'idéal des philosophes, c'était le loisir consacré à 1'épanouissement de l'esprit et du corps, à la recherche du Souverain Bien.
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