L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
" Elle est revenue dans la maison de sa mère et de la mère de sa mère, dans la maison profonde dont elle n'avait jamais autant senti l'obscurité, la fenêtre étroite et le plafond si bas.
La maison des femmes, des chèvres et des chiens. Elle est venue pour faire. C'est cela qu'elles lui ont appris : il faut plier les draps, il y a tant à faire, ne reste pas à rien faire, il faut ranger le bois, qu'est-ce que tu as fait tout ce temps-là ? L'angoisse monte. Elle n'a rien fait. Elle tournicote dans le vide qui sent le froid. Elle s'effiloche dans le silence des mères, s'emmêle dans leurs pas qui ne sont plus.
[...] Elle est venue pour clore la maison des femmes. Elle n'ose plus dire Je ". Un retour à la maison natale, comme un travail de deuil, qui dit les jours et les heures d'une enfance féminine à la campagne, puis le départ vers ce qui gardera la saveur amère de l'exil tant que le rituel dont il est question ici n'aura pas été accompli. Un beau texte à fleur de peau, comme on dit des sentiments difficilement contenus, servi par une belle écriture, sobre et maîtrisée.
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