Laetitia Defranoux, diplômée de Littérature et d'Histoire de l'Art, ressent dès l'âge de six ans le besoin d'écrire. Enfant isolée, elle donne ainsi un sens à sa solitude. Aujourd'hui, parce qu'écrire est devenu son chemin de vie, elle ne craint plus le temps qui passe : " Si l'on compte ses années, c'est que l'on a toujours compté, mesuré : son temps, son amour, son plaisir ! A force de chiffrer on oublie de rêver sa vie ; on passe à côté ! Ecrire permet de désapprendre à compter. Alors nos rêves peuvent prendre le pas sur la laideur et la douleur."
Ce texte est autobiographique. Malgré la souffrance du propos, chaque ligne exhale pourtant un réel parfum d'enfance. De ce témoignage s'élève un chant de vie ! Si certains pénibles moments sont avoués, la poésie, certes souvent crue, n'y est jamais désespérée.
Laetitia joue avec les mots et chacun d'eux devient scalpel ou archet. A travers, cette douceur si particulière, le pont installé entre la beauté et l'horreur, entre la vie et la mort, devient une passerelle d'or : celle de toutes les transformations et de tous les mystères. Un moment alchimique qui doit nous faire perdre de vue la souffrance et la mort vulgaires telles que beaucoup les craignent.
Laissons les mots et visions magiques de Laetitia nous connecter à ce pouvoir, à ce destin présent et futur, ardent et palpitant, merveilleux tels nos rêves les plus fous, dangereux tels nos fantasmes les plus humains. Laetitia, parfois haletante à en faire peur ou innocente à nous faire étouffer d'émotion, chante et danse entre ces deux mondes. Retenons d'abord de son récit, la grâce et l'esprit d'une femme délicieuse et gourmande malgré tous les poisons que lui tendit la vie.
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