"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les années 60, replacées ici dans leur contexte année après année, sont, pour ce qui est des arts « plastiques », d'une richesse étonnante : cela va du nouveau réalisme à support/surface en passant par la fin de l'expressionnisme abstrait (post-painterly abstraction), le pop art (anglais et américain), fluxus, l'op art et le cinétisme, le minimalisme, l'arte povera italien, l'art conceptuel, l'hyperréalisme, le land art et l'art corporel - sans oublier pas mal de mouvements inclassables (ex : l'irruption publique de l'art brut en 1967). c'est à partir de 1964, (le grand prix de la biennale de venise reçu par rauschenberg provoque un scandale), que paris perd sa place de « capitale des arts », mais sans le reconnaître... l'art américain s'impose en europe (dans les kunsthallen allemandes - avantage de la décentralisation -, en italie, en belgique, etc.) mais pas en france ; les nouveaux courants viennent de new york, pendant que paris s'acharne à défendre et exporter sa célèbre « ecole », qui n'intéresse plus grand monde... tous ces mouvements, en concurrence, assurent en fait le passage d'un art moderne ou moderniste, qui propose des innovations stylistiques, mais en respectant les supports classiques et un principe d'expression subjective - à un art contemporain - qui abandonne les supports et les catégories (peinture, sculpture) classiques, n'implique pas d'authenticité personnelle dans la mise en forme, et cherche inlassablement à redéfinir, dans sa plus grande généralité possible, ce que l'on peut nommer « art ». comme cet art contemporain continue aujourd'hui, et provoque périodiquement des polémiques, l'ouvrage en rappelle les fondements, il y a quarante ans... journal collectif qui analyse l'évolution des mentalités culturelles et artistiques. on y pourra notamment constater l'écart éventuel entre l'importance reconnue à un contexte politique et l'écho qu'il paraît susciter dans les formes de l'art. de plus, on voit que les réactions aux événements (guerre du vietnam, evénements de mai 1968) ne sont pas unanimes (cela va de soi) ni universelles. ce journal de l'art des années 60 offre au final une analyse synthétique et des informations sur la décennie à destination d'un public jeune qui la connaît peu ou mal, et de tous ceux qui voudront se rafraîchir un peu la mémoire et avoir une connaissance de la complexité de cette période.
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