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Bien que le Moyen Âge français représente un âge d'or des jeux de lettres et de mots, qui en irriguent et même en inondent la production littéraire, ceux-ci n'ont jusqu'ici fait l'objet d'aucune étude qui leur soit entièrement dédiée. En amont de la poésie des Grands Rhétoriqueurs, ils font figure de point aveugle de la critique, à l'exception d'approches parcellaires concentrées sur un type de figure ou une période particulière, ou encore de monographies limitées à un auteur unique.
Or la poésie lettriste en langue vernaculaire, courroie de transmission pour des modèles rhétoriques hérités de la poésie biblique ou de la littérature classique - en particulier celui du poème abécédaire, soit un texte utilisant l'alphabet comme un cadre structurel qui lui confère une forme, une disposition et parfois un thème -, témoigne de l'inventivité et de l'extrême dextérité des poètes qui perfectionnent à partir du XII? siècle notre première littérature en français. À cet égard, elle constitue, de façon exemplaire, un laboratoire dans lequel s'élaborent des expérimentations formelles appelées à faire florès dans la littérature jusqu'à l'époque contemporaine, qu'on songe au surréalisme, à dada ou encore à l'Oulipo.
Le présent livre propose donc la première analyse exhaustive et comparative des poèmes abécédaires français des XIII? et XIV?
Siècles ; ceux-ci n'avaient jusqu'à présent pas été considérés en tant que corpus constitué et n'avaient donc jamais fait l'objet d'une étude littéraire globale. L'intérêt corollaire de l'ouvrage est de mettre ces textes en perspective avec la vogue des jeux de lettres et de mots dans la poésie française du Moyen Âge au sens large, sans dédaigner quelques excursus du côté des expressions moderne et contemporaine ainsi que de la littérature latine et d'autres langues. L'hypothèse principale est que ce corpus forme le chaînon manquant entre deux pôles de création littéraire célèbres pour leur quête de virtuosité formelle, à savoir la poésie lettriste médiolatine (V?-IX? siècles) et celle, en moyen français, des Grands Rhétoriqueurs (XV?-XVI? siècles).
Héritière de la première, la poésie lettriste française du Moyen Âge, emblématisée dans l'étude par la poésie abécédaire, se revèle le creuset de la seconde.
Le don des lettres est sensiblement enrichi d'un important corpus iconographique composé de lettrines et d'enluminures médiévales commentées. Ces images, loin de se limiter à illustrer le discours, apportent bien plutôt un surplus de sens en suscitant un dialogue fécond avec les textes, tantôt sur le mode de l'écho, tantôt sur celui du contrepoint.
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