"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De 1992 à 2007, j'ai rendu régulièrement visite à Julien Gracq en Anjou, à Saint-Florent-le-Vieil, dans la maison des bords de Loire où il s'était retiré. Toutes ces années, dans la quiétude de son ermitage, nous avons évoqué ses livres mais aussi les oeuvres de ceux qu'il admirait, ses fidélités et ses fascinations, les grandes rencontres et tout particulièrement celle de Breton, le monde littéraire, les paysages de la France, l'histoire, au gré de conversations qui n'ont jamais été enregistrées et n'ont de trace que dans le souvenir. De ces échanges, j'ai tiré la matière d'un premier récit, Le déjeuner des bords de Loire, publié en 2002.
C'est la même intention - et le même esprit - qui a présidé au rassemblement de ces textes racontant les dernières visites, dont l'ultime en octobre 2007, à un moment où l'horizon de la vie se rétrécit dans l'ermitage des bords de Loire, mais où la curiosité et la vivacité intellectuelle sont restées intactes. Le dernier veilleur de Bretagne est comme la suite du Déjeuner des bords de Loire, un hommage respectueux et ardent à l'auteur de Liberté grande et des Carnets du grand chemin, une marque d'admiration et d'affection pour un homme que j'ai connu, dont j'ai goûté la réserve et l'intelligence, et qui demeure pour moi le dernier des très grands.
Philippe Le Guillou
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