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Le clandestin du sixième jour

Couverture du livre « Le clandestin du sixième jour » de Alain Gonzales Notcholine aux éditions Ag Editions
Résumé:

Là-haut dans la soupente du pavillon de Plouzané, la lumière s'allume souvent à trois heures du matin. Dehors, la presqu'île Saint-Matthieu dort sur le ventre, les camions des laitiers butinent et Alain Gonzalès se coltine à l'écriture qui est une vache difficile à traire. L'aube le découvre... Voir plus

Là-haut dans la soupente du pavillon de Plouzané, la lumière s'allume souvent à trois heures du matin. Dehors, la presqu'île Saint-Matthieu dort sur le ventre, les camions des laitiers butinent et Alain Gonzalès se coltine à l'écriture qui est une vache difficile à traire. L'aube le découvre posté à son ordinateur, sa moustache blonde rivée à l'écran. Il écrit. Il écrit « au kilomètre, jusqu'à des quinze heures par jour, jusqu'à ne pas mettre les pieds à Brest pendant six mois. »Là-haut, dans la soupente de Plouzané, besogne un faux moine finistérien mais un vrai pauvre du bout du monde, bringuebalé dans les montagnes russes d'une méchante vie : « J'étais SDF de la culture et mendiant de l'édition et maintenant on me considère. » Tout a basculé début mars. Bingo ! Son livre, son premier livre, 'Le clandestin du sixième jour', est sorti des presses. C'est un roman policier assez déjanté, bien troussé, très truculent, extrêmement brestois mais pas sanguinaire pour deux sous.

Ce livre, c'est deux ans de boulot, ponctués par des cendriers pleins, quelques hauts et beaucoup de bas : « Quand on écrit, il faut apprendre à mourir un peu. » Là, il revit, le Gonzalès. Remonté à bloc. Sa vie a des couleurs. Elle n'en a pas toujours eu. Né à Rennes, le petit Gonzalès a raté l'école. A moins que ça ne soit le contraire. A douze ans, sans certificat d'études, ce cancre a fait son sac : « Je me suis ennuyé. Énormément. Je me sentais cloîtré parmi les nuls, sauf en géographie. Je rêvais devant les cartes. Longtemps, mon seul livre a été un atlas. » La famille a déménagé à Brest, qui est un endroit canon pour un gamin buissonnier. Sur la côte, l'imaginaire d'un enfant ricoche librement sur la mer jolie jusqu'à l'horizon. Et s'en goinfre. S'enquillent alors les apprentissages sans lendemain, les petits boulots de rien. Il est caréneur sur le port, docker d'occasion, ramasseur saisonnier de patates primeurs à Jersey, pâtissier à la petite semaine. Il est ici mais sent que c'est ailleurs que ça se passe : « Un jour, un beau jour, je me suis offert un passeport. Je suis allé le chercher au commissariat Colbert de Brest. Il m'a coûté 150 francs. Ce que je gagnais en un mois. » Ce petit livret est le chausse-pied de ses bottes de sept lieues : il annonce à ses parents qu'ils part camper à Portsall : « Huit jours après, ils recevaient une carte d'Italie. J'étais parti, pouce en l'air, avec 50 balles en poche. » Il bourlingue en élargissant le cercle de ses virées à travers l'Europe des routards de l'époque. Et il se risque de l'autre côté de l'Océan. Il est cuistot en Guyane, passe au Surinam : « J'ai découvert la chaleur. » Il adorera ça en abordant Tahiti, la Polynésie, la vie sur des poussières d'îles où l'on sert une crêpe à Jacques Brel, où le premier paquet de cigarettes est à deux heures d'avion. Dans son baluchon traîne un petit carnet de 25 pages.

Une esquisse de nouvelle : « rédigée avec trois fautes par mot. J'étais un sauvage, un presque illettré. » Et c'est pourtant lui qui a écrit un livre et en sortira un second (deux tomes ! 600 pages !) à la fin du printemps. « De retour à Brest, j'avais le porte-monnaie vide mais j'avais le trésor de 25 années de voyage et de ma mémoire d'éléphant. J'ai travaillé comme un sauvage, sans voir personne, sans mettre les pieds dans un café. Les Assedic ne me proposaient qu'un modèle d'insertion sociale, c'est-à-dire de coller des étiquettes. Quand je disais que je voulais écrire, on me riait au nez: 'Écrire, ça ne sert à rien'... Ça m'a servi à me mettre debout. Quand même ! » Aujourd'hui, dans la soupente de Plouzané, il y a des livres et une bonne odeur de fierté d'avoir prouvé que « l'on peut être au RMI et faire de belles choses ». On n'est pas au RMI. On a le RMI. Nuance. Il sourit, il est gai, constate qu'il a changé. Il vient de découvrir ce qu'était un agenda, des rendez-vous, des gens qui comptent sur lui : « Tout ça, tout d'un coup, ça me protège. Je me sens moins con. J'ai envie d'aller très loin. » Gonzalès, ancien bonnet d'âne devenu professeur d'énergie.

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Avis (2)

  • oui , roman qui ne s'adresse pas à tout le monde ! c'est du Brestois . du patois Brestois ! une histoire complètement déjanté irrévérencieuse . mais on se marre ma due gast vont pas comprendre les Parigots ils viennent jusque dans nos villages bouffer nos artichauds ! les pauvres gars du coin ,...
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    oui , roman qui ne s'adresse pas à tout le monde ! c'est du Brestois . du patois Brestois ! une histoire complètement déjanté irrévérencieuse . mais on se marre ma due gast vont pas comprendre les Parigots ils viennent jusque dans nos villages bouffer nos artichauds ! les pauvres gars du coin , non plus de toits Kenavo

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  • Je ne vais pas mettre d'étoiles, parce que je n'ai pas dépassé 20 pages de lecture.
    Je n'adhère pas à l'histoire, dans laquelle j'ai du mal à rentrer.
    Je n'adhère pas au style qui est très particulier et du coup original, mais une originalité un peu trop appuyée et qui du coup...
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    Je ne vais pas mettre d'étoiles, parce que je n'ai pas dépassé 20 pages de lecture.
    Je n'adhère pas à l'histoire, dans laquelle j'ai du mal à rentrer.
    Je n'adhère pas au style qui est très particulier et du coup original, mais une originalité un peu trop appuyée et qui du coup m'agace.
    Peut-être aurait-il été opportun d'essayer d'aller plus loin, mais tant d'autres livres m'attendent !

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