"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le narrateur et sa mère - la mère, comme il l'appelle - vivent dans un étouffant huis-clos. Elle est odieuse avec lui, l'invectivant sans cesse, râlant, critiquant tout, et surtout totalement obsédée par la ronde nocturne des chiens. Ceux-ci viennent en effet chaque nuit rôder autour de la maison et la mère ferme les volets, les fenêtres, puis vérifie une fois, deux fois, que tout est bien fermé. Mais voilà, ils s'introduisent tout de même dans la maison, ils pénètrent dans la chambre de son fils, un grand doberman toujours en tête de la meute dans une sorte de cérémonie. Son oeil reflète un paysage, une plaine immense, puis il lèche de sa langue râpeuse la joue de l'homme. Celui-ci ne tarde pas à se rendre compte que c'est la mère qui ouvre aux chiens, et la cérémonie devient alors plus glauque encore, les chiens n'hésitant plus à montrer leurs crocs. D'ailleurs des hordes de ces quadrupèdes ont maintenant envahi la ville, régnant en maître sur les trottoirs et s'engouffrant dans les commerces, de préférence dans les charcuteries, car toutes ces bêtes sont affamées. Puis sa mère va plus loin en lui trouvant un poste dans le chenil, éloigné dans la forêt mais dont l'odeur pestilentielle se répand à des kilomètres à la ronde.
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