Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
À Holt, petite ville des vastes plaines du Colorado, Tom Guthrie se trouve contraint d'élever seul ses deux fils, Ike et Bobby, dont la mère, en pleine dépression, se désintéresse. Ike et Bobby, neuf et dix ans, tentent d'instaurer un peu de chaleur humaine dans leur existence en se liant d'amitié avec Mme Stearns, une vieille femme plus seule encore qu'eux-mêmes. De l'autre côté de la ville, Victoria Roubideaux, une adolescente à demi indienne de dix-sept ans, découvre qu'elle est enceinte d'un garçon qu'elle connaît à peine. Sa mère la chasse sans préambule de leur maison, et Victoria se réfugie chez Maggie Jones, professeur au lycée où enseigne Guthrie. Harold et Raymond McPheron s'occupent d'une ferme à quelques kilomètres de la ville. Célibataires timides et rustres, ils sont inséparables depuis qu'ils ont perdu leurs parents, quelque cinquante ans plus tôt. Leurs contacts limités avec le monde extérieur s'effectuent par le biais de Maggie et de Guthrie, qui leur donnent un coup de main de temps à autre. Dans l'impossibilité d'héberger Victoria, Maggie a une idée simple qui, évidemment, soulève l'incrédulité : confier l'adolescente aux bons soins des deux vieux célibataires. Harold est réticent, Raymond a déjà fait son choix : après tout, une adolescente enceinte et esseulée ne doit pas être si différente de la génisse inquiète et prête à mettre bas qu'ils gardent à l'étable. Quant à Victoria, affolée, elle se cache derrière le rideau de ses cheveux, mais accepte la proposition. Étrange trio, dont Haruf déroule avec humour la curieuse relation... On est, avec Le Chant des plaines, loin des dévastations de la passion, des élans tonitruants de l'être. Haruf s'attarde sur des événements banals : l'examen vétérinaire des vaches, l'autopsie d'un cheval ; il privilégie des personnages réservés jusqu'au maniérisme. Puis il nous apparaît clairement que le laconisme de ces héros est le résultat d'une profonde timidité et d'une immense intensité émotionnelle. Pour ne pas devenir des êtres passifs englués dans le malheur, les personnages du Chant des plaines choisissent l'attention aux autres. Un système de valeurs si ineffable, si délicat, qu'il faut un immense talent de romancier pour le rendre.
Avec, « Le chant des plaines », nous entrons dans une autre dimension ; celle où l’on écoute le silence, les trilles des passereaux, le murmure du ru, et le voyage des nuages aux confins des plaines. Un focus sur le monde agricole du Colorado, dans la bourgade de Holt, une autre vie, un autre rythme, une échelle des valeurs humaines différente nous envahie ; et je dois dire, qu’au début de ce roman, c’est moi qui était perdu ; avant de me fondre dans ce récit.
Une jeune fille, Victoria Roubideaux, se trouve enceinte, à l’âge de 17 ans ; son ami l’a quitté. Sa mère n’acceptant pas cette situation décide de la chasser du domicile.
En parallèle, Tom Guthrie, professeur vit avec ses deux jeunes enfants : Ike et Bobby. Et la mère de ceux-ci, dépressive est retournée chez sa sœur à Denver.
Enfin, les représentants de ce monde rural, les frères McPheron, qui vont, en vertu d’une compassion innée, apporter des solutions pour Victoria et indirectement à Tom.
Le style de Kent Haruf, surprend de prime abord, les conversations intégrées dans le texte, sans ponctuation ; une vue à la troisième personne, par moments.
Un plaisir devenu indicible au fur et à mesure de ma lecture ; avec un retour à l’essentiel, l’entraide, la patience et l’amour du prochain. Une magistrale thérapie apportée à notre monde stressé.
J’ai retrouvé avec plaisir la belle plume de Kent Haruf avec ce roman qui nous introduit dans une ville paisible du colorado. Ike et Bobby, deux frères dont la mère dépressive quitte la maison. Ils restent avec leur père enseignant. On y rencontre également Victoria adolescente enceinte mise à la porte par sa mère qui, suite à un arrangement improbable, comme dans “nos âmes la nuit”, s'installe chez deux frères célibataires, vieux garçons qui tiennent une ferme.
C'est tendre et plein de bienveillance. Une lecture doudou sans être réel vois qui adoucit cette période de rentrée.
L’auteur fait ressortir la tendresse de situation malencontreuse grâce à l'entraide et a la compassion entre les personnages.
Ce que j’aime chez l’auteur c’est que je sais que je vais y trouver du réconfort. Les héros sont bienveillants. Bien sur, il faut des gens un peu antipathiques pour mettre nos héros à l’épreuve mais cela dure juste le temps de nous chambouler mais on sait que ca va aller.
Un roman nord américain dont j'ai beaucoup apprécié la lecture. Tom Guthrie est professeur dans un collège et fermier, il est père de deux jeunes garçons, Ike et Bobby, qui le matin avant de partir à l'école livre le journal, ils le jettent sur le palier des maisons ou monte le porter quelquefois directement. Leur mère, dépressive, ne quitte plus sa chambre et quand elle le quitte elle part s’installer à Denver chez sa sœur. Les parents vont se séparer et les deux jeunes garçons vont essayer de comprendre ses changements de vie. Il y a aussi une jeune fille , Victoria Roubideaux, enceinte et qui va être chassée de la maison familiale, où elle vivait seule avec sa mère. Elle va alors s'installer chez deux vieux garçons, fermiers et ils vont finalement s'apprivoiser. Des pages sur la vie en ville, mais aussi sur le travail dans les champs ou dans les élevages de génisses (des pages sur un « accouchement d'une vache impressionnant). Ce livre nous parle de la vie dans l’Amérique profonde, l'Amérique de petites villes, avec son lycée, ses bars, ses fermes. L'auteur nous décrit avec tendresse la vie de laissés pour compte, d'êtres qui essaient de trouver une place dans la société. Certains personnages sont touchants, comme ce couple de vieux garçons, taiseux, bourrus mais qui vont s'ouvrir face à cette jeune fille, elle aussi taiseuse et qui ne sait ce qu'elle doit faire de cet enfant qui va naître. Les deux petits garçons sont aussi très touchants et on les voit passer à toutes vitesse sur leur bicyclette pour livre le journal mais qui savent aussi s'arrêter chez cette grand mère qui vit seule et dont la seule visite est la leur. Merci au Picabo River book club de m'avoir fait découvrir cet auteur dont ke vais continuer la lecture.
Kent Haruf nous amène dans l'Amérique des petites gens.
Holt, une bourgade perdue dans le Colorado, bien loin de New York, avec pour toile de fond le bruissement des éoliennes, le piétinement des troupeaux, les chevaux, le froid de l'hiver et la poussière de l'été.
Dans ce bled, tout le monde se connait et les destins se croisent tôt ou tard :
Une lycéenne de dix-sept ans jetée à la rue par sa mère, enceinte d'un garçon parti sans laisser d'adresse ; Tom, prof au lycée du coin, qui se retrouve avec ses deux gamins sur les bras après la fuite d'une épouse sévèrement dépressive ; Maggie, l'autre prof, celle qui ne baisse jamais les bras face la vie ;
les frères McPheron, deux vieux célibataires endurcis, rustres et bourrus mais au coeur tendre.
Une écriture directe mais un roman qui prend le temps notamment le temps de nous décrire avec précision chaque acte de la vie quotidienne comme si c'était la chose la plus importante.
Une écriture sobre et délicate où les émotions des personnages ne sont que suggérées, pas de pathos inutile, pas de sentimentalisme grandiloquant.
Avec pudeur et respect, l'auteur arrive à nous porter au coeur de l'humain.
Finalement c'est “juste” la vie et on se sent bien avec ces personnages plein de failles.
Kent Haruf où quand la simplicité devient poésie.
Une agréable surprise à la lecture de ce roman. Les personnages sont attachants et on aime suivre leur destin ordinaire. Une suite a été écrite et j'ai hâte de retrouver cette ville imaginaire du Colorado et ses personnages.
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