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Les rencontres, dans le vocabulaire entre mer et politique, sont fréquentes.
Le cap, tenir le cap est un mot qui revient sans cesse dans les deux langages et est tout à fait positif dans les deux cas. En revanche, louvoyer, terme maritime essentiel qui permet en changeant d'amure de façon répétée de gagner au vent progressivement, contre le vent, tout à fait respectable dans le langage maritime, a quelque chose d'infamant dans le langage politique. Eh bien le langage politique a tort.
Il faut savoir aussi louvoyer à terre si on veut atteindre son but, son idéal. C'est la différence entre le cap et la route. Déjà on parle de cap " vrai " en corrigeant le compas de la déviation et de la déclinaison magnétique. Jean Glavany, qui est un excellent marin, sait qu'il faut avoir un cap (il n'y a pas de bonne navigation pour celui qui ne sait pas où il veut aller) mais aussi savoir adapter la route pour prendre la plus efficace qui n'est pas toujours la plus droite.
Leçon de voile, et de vie. Jean-François Deniau de l'Académie française.
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