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Gabriel Hantrovicz, célèbre à Paris pour sa peinture figurative, a tout quitté pour Londres où il ne peint plus que des variations en bleu. Surgit dans son univers Christel Paal, une jeune Berlinoise, à peine sortie de l'adolescence...
Christel qui change sans cesse d'avis, s'effondre en larmes pour un mot, se révolte pour un autre. Gabriel s'attache à son insu à cette fille perdue dont il ignore à peu près tout. Bientôt le peintre, qui a déjà éprouvé de plein fouet les dangers de la représentation, entrevoit le désir impérieux de la jeune femme meurtrie : devenir son modèle. Qu'il la peigne, qu'il lui rende un corps, une intégrité, et la sauve de son chaos intime.
« Le Bleu du temps est une version moderne du Chef-d'oeuvre inconnu de Balzac. Gabriel, nouvel avatar du peintre Porbus, vivra sa passion jusqu'au bout, pour se punir peut-être d'avoir orgueilleusement rêvé de faire abstraction du monde. » Bernard Fauconnier, Le Magazine littéraire
Hubert Haddad fait rencontrer le pinceau à sa plume, pour brosser l’esprit d’un artiste peintre entièrement voué à son art et en errance dans les quartiers de Londres ; Paris et New-York formidablement bien dépeints.
Il vit dans son atelier au 6eme étage d’un immeuble vétuste dans un quartier londonien destiné à la démolition où logent des gens pauvres et cabossés inquiets par les expulsions à venir sous peu.
A proximité de l’immeuble a été trouvée une femme assassinée.
« Le meurtre de la prédicatrice de la Fraternité de Saint-Jean, minuscule secte évangéliste implantée dans le nord de Londres, avait jeté le soupçon sur tous les résidents de Doran Square. »
Lui, Gabriel Hantrovicz, ne vit que pour trouver l’immatérialité, « ce moment de transition entre vide et lumière », comme ultime finalité à ses compositions bleues et abstraites, jusqu’au jour, de retour d’une de ses longues balades, il trouve allongée sur son paillasson une très jolie jeune fille mal en point.
« — Que faites-vous chez moi ? Que me voulez-vous ? »
Entre fuites et évanouissements, Christel Paal va s’interposer, évanescente, entre l’œuvre et l’artiste.
C’est une très belle histoire d’amour tragique soutenue par une écriture très recherchée (parfois, trop à mon goût) aux nombreuses métaphores romanesques remarquables de poésie pour traduire les passions et le travail d’un artiste soudainement bousculé dans sa solitude.
Que dire des livres d’Hubert Haddad si ce n’est que je suis surprise à chaque fois ... à chaque page tournée ... l’écriture y est belle , dense ... trop peut-être car demandant une constante attention ... mais c’est un plaisir de s’y perdre !
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