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l'étude de l'art de la renaissance italienne, qui constitue le fondement et la part prépondérante de ce livre, a fait de tels progrès dans les vingt dernières années qu'il était grand temps de publier une édition révisée de l'ouvrage de 1984.
quelques exemples suffiront à l'illustrer. dans le domaine de l'architecture, antonio ciaccheri a enfin été reconnu comme véritable auteur de la rotonde de l'annunziata et comme une personnalité majeure dans la florence du milieu du xve siècle ; l'oeuvre de bramante à milan a été réévaluée et son projet définitif pour saint-pierre de rome restitué comme celui d'une immense basilique et non d'une croix grecque.
l'église san giorgio maggiore à venise n'est plus uniquement un chef-d'oeuvre de palladio, le projet du maître y a été altéré par l'addition du sanctuaire et du choeur, puis par l'adoption d'un nouveau dessin de façade... en matière de sculpture, de grands secteurs sont sortis de la pénombre, comme venise au temps des lombardi, le milanais autour d'amadeo, naples au début du xvie siècle - avec son impact sur l'art en espagne -, de sorte que florence a perdu le rôle quasi exclusif qui lui avait été abusivement attribué.
quant à la peinture, de nombreuses publications, les études suscitées par les discutables campagnes de nettoyage de la chapelle sixtine à rome ou de la chapelle brancacci à florence, et les grandes expositions qui se succèdent chaque année en italie ont affiné la connaissance des plus grands maître - léonard, raphaël, michel-ange, jules romain titien, le parmesan -, mis en valeur des peintres moins connus - bergognone, savoldo, moroni, moretto, dosso, beccafumi, le bassan, par exemple -, voir révélé un artiste qui avait sombré dans l'oubli, tel fra carnevale.
l'italie cependant n'a pas eu le monopole des bénéfice de la recherche. l'histoire de la renaissance espagnole a été presque rénovée par les travaux d'une nouvelle génération, qui n'ont pas seulement concerné son monument le plus illustre, l'escorial, mais aussi tolède et l'andalousie. en france, la connaissance de l'architecture, de la peinture, du vitrail a beaucoup progressé. les rapports des peintres flamands ou néerlandais avec l'art italien ont enfin été scrutés méthodiquement en dehors de tout esprit nationaliste, de même que l'oeuvre de leurs compatriotes sculpteurs, qu'ils aient exercé en italie, comme jean bologne, en allemagne, comme hubert gerhard, ou même à prague.
l'école de prague, d'ailleurs, et le rôle de l'empereur rodolphe ii ont bénéficié aussi d'une exposition mémorable. ce sont toutes ces nouveautés qui rendaient nécessaire une mise à jour de l'art de la renaissance et qui font sa nouvelle version un état des connaissances aussi complet que possible dans le cadre d'un propos aussi vaste que celui d'un ouvrage de synthèse.
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