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La question de ce qui est art brut ou non se pose. Art des enfants ? Art populaire ? Art naïf ? Art hors-les-normes ou art singulier ?
Le nom-même est questionné : pourquoi l'appeler « brut » quand des artistes comme ceux de Cobra s'attachent eux aussi à faire des expressions artistiques libérées des codes traditionnels de représentation ?
Jean Dubuffet emploie pour la première fois le terme « art brut » lors de visites dans les hôpitaux psychiatriques suisses avec Jean Paulhan en 1945. Et il écrit dans son manifeste pour la première exposition collective de l'Art Brut à la galerie René Drouin en 1949 : « Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique ».
Les productions esthétiques réalisées en hôpital psychiatrique ont joué un rôle déclencheur, dont bien sûr celles d'Antonin Artaud. Or, certains contestent le qualificatif même d'« art » pour ces productions, d'autres y voient une source de « thérapie . Nom et contenu posent donc de nombreuses questions qui sont ici abordées grâce à des contributions riches et utiles. La question de la sélection et des processus de valorisation est interrogée, éclairée par une importante et variée iconographie.
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