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Durant les temps anciens, les premiers explorateurs des Alpes ne se présentaient que d'une façon occasionnelle, voire pour une seule et unique incursion. Ces aventuriers étaient surtout des botanistes, géologues, glaciéristes conduits par quelques indigènes qui, connaissant leur montagne, s'improvisaient guides. Leur équipement, primitif, se limitait alors à des chaussures à clous, à un pic et à une simple corde de chanvre, parfois complété par une paire de crampons archaïques.
À partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, la montagne voit peu à peu des hommes issus de milieux cultivés et aisés la convoiter sans autre motif avoué que de l'escalader, la conquérir, la désacraliser.
Cet engouement parmi ces «gentlemen» ainsi que l'essor des voies de communications et l'arrivée du chemin de fer en Valais, vont changer la donne, faisant voler en éclats l'argument scientifique dans l'approche de la montagne, laissant le champ libre à la passion, à la conception aventureuse et gratuite d'une activité sans règlement ni arbitre, fondée sur une éthique non écrite et fluctuante: l'alpinisme.
Du côté d'Arolla, "Le Juge" Jean Anzévui ouvrira une petite pension, chalet qui sera remplacé quelques années plus tard par ce qui allait devenir l'incontournable et grandiose Hôtel Mont-Collon.
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