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Et ouvrage, qui se veut un prolongement de Le Jazz et l'Occident, dernier ouvrage de l'auteur (Klincksieck, 2008), se situe dans une perspective benjaminienne. Selon l'auteur des fameuses thèses Sur le concept d'histoire, l'histoire, et singulièrement l'histoire de l'art, s'écrit généralement du seul point de vue des vainqueurs. Or, avec les expressions issues du champ jazzistique, nous assistons à une forme d'émergence que Benjamin aurait déclarée « messianique », puisque, de manière tout à fait exceptionnelle, ce sont les vaincus de l'histoire, les descendants des esclaves africains, qui ont initié le jazz, induisant, au début du siècle dernier, un élan d'ordre planétaire que nul ne peut désormais ignorer.
Plus qu'un simple produit de la mondialisation, comme le pensait Adorno, le jazz est d'abord une musique « cosmopolitique » au sens kantien du terme. Produit propre de la culture occidentale et de sa façon d'arraisonner le monde, le champ jazzistique en questionne directement les fondements philosophiques, échafaudés en principes universels par les vainqueurs de l'histoire. Ce livre voudrait dégager les implications de ce questionnement, car cette « apothéose des vaincus » ne va pas sans une reconsidération de perspectives ontologiques ou existentielles profondément ancrées dans la façon dont l'Occident appréhende le monde.
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