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Avec l'arrivée de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République en mai 2007, la droite française a repris à son compte le thème fascisant d'"identité nationale" - expression qui entre désormais dans le nom d'un ministère de la République. Cette notion d'identité, faute de pouvoir être légitimée par l'affirmation de sa vérité - elle ne peut en effet être fondée que sur des distinctions d'origine, d'ethnie ou de couleur de peau - fait appel à la langue : il faut désormais parler français pour vivre en France. Dans le même temps - la coïncidence n'est pas un hasard - le cognitivisme qui domine aujourd'hui les sciences humaines tend à faire oublier la dimension politique de la linguistique. C'est pour rappeler cette dimension qu'on a jugé utile de réimprimer ces trois textes :
Ernest Renan, « Qu'est-ce qu'une nation ? », conférence faite en Sorbonne le 11 mars 1882 ;
Michel Bréal, « Le langage et les nationalités », Revue des deux mondes, 1891, p. 615-639 ;
Antoine Meillet, « Les langues et les nationalités », Scientia n° 18, 1915, p. 192-201.
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