"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une réflexion poignante sur la famille et le pardon Lorsqu'un homme horriblement défiguré frappe à la porte d'Amaterasu Takahashi et qu'il prétend être son petit-fils disparu depuis des années, Amaterasu est bouleversée. Elle aimerait tellement le croire, mais comment savoir s'il dit la vérité ?
Ce qu'elle sait c'est que sa fille et son petit-fils sont forcément morts le 9 août 1945, le jour où les Américains ont bombardé Nagasaki ; elle sait aussi qu'elle a fouillé sa ville en ruine à la recherche des siens pendant des semaines. Avec l'arrivée de cet homme, Amaterasu doit se replonger dans un passé douloureux dominé par le chagrin, la perte et le remord.
Elle qui a quitté son pays natal, le Japon, pour les États-Unis se remémore ce qu'elle a voulu oublier : son pays, sa jeunesse et sa relation compliquée avec sa fille. L'apparition de l'étranger sort Amaterasu de sa mélancolie et ouvre une boîte de Pandore d'où s'échappent les souvenirs qu'elle a laissé derrière elle ...
Quatre décennies après avoir quitté le Japon pour les Etats-Unis au lendemain de la seconde guerre mondiale, Amaterasu Takahashi, désormais veuve et âgée, est bouleversée par la visite d’un homme défiguré qui se présente comme son petit-fils, pourtant déclaré mort à sept ans au cours de l’explosion de la bombe atomique à Nagasaki. Cette irruption fait aussitôt déferler les souvenirs qu’elle avait si soigneusement et si désespérément tenté d’ensevelir : ceux de la guerre et de l’atrocité vécue à Nagasaki, mais aussi ceux de toute sa vie au Japon, entachée de secrets aux conséquences dramatiques.
La ville de Nagasaki, où l’auteur a elle-même vécu quelques années, et les événements historiques, en particulier l’explosion atomique et les insoutenables scènes des heures et des jours qui suivirent, sont évoqués avec une acuité qui immerge de manière saisissante dans la vie du Japon des années trente et quarante. Chaque chapitre est ponctué par un extrait du Dictionnaire Anglais de Culture Japonaise de Hoffer et Honna, accentuant le dépaysement par la découverte de notions sans équivalence occidentale.
Dans cet impressionnant et foisonnant cadre général, se déploie l’histoire individuelle d’une famille impliquant quatre générations, restituée par d’incessants retours dans le passé qui dessinent peu à peu une intrigue prenante aux ramifications intriquées et aux personnages forts et attachants, empêtrés dans leurs secrets, leurs contradictions et leurs déchirures. L’émotion est bien sûr au rendez-vous lorsque la grande et la petite histoires se télescopent, enfermant à jamais Amaterasu dans ses remords et sa culpabilité, et figeant amour et haine dans un conflit éternellement irrésolu. Elle jaillit de plus belle lorsque le visiteur surgi du passé fait voler en éclats la carapace de la vieille femme, la forçant à se confronter à ses souffrances mais aussi, enfin, à trouver le courage de revivre et de se réconcilier avec son identité japonaise.
Ce premier roman s’avère une réussite sur tous les plans : porté par un style fluide et agréable et par une construction propice à la fois au suspense et à la nostalgie du temps qui passe, il nous plonge dans une saga familiale captivante, mise en relief par une évocation historique crédible et vivante, et une immersion dans la culture japonaise étonnante et fascinante. Coup de coeur.
Je suis désolée mais je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire.
j'ai trouvé l'écriture lourde, l'histoire racontée un peu dans tous les sens.
D'ailleurs j'avoue que je n'ai pas terminé le livre.
Dommage pour un premier roman, ce qui me rassure c'est que j'ai lu des commentaires sur d'autres sites et quelques personnes me rejoignent dans mon choix.
Un pur bonheur de lecture...
En aout 45 à Nagasaki, Amaretu perd sa fille et son petit fils. Quarante ans plus tard, émigrée aux Etats Unis pour fuir la douleur de cette peine, un homme se présente à sa porte se disant son petit fils.
Alternant sur 3 époques, ce livre nous embarque dans le Japon de la Grande Guerre et nous conte le destin de cette famille. Secrets, drames, non-dits, mais aussi amour et tendresse: cocktail réussi d'un livre savouré.
https://lettresexpres.wordpress.com/2018/06/22/jackie-copleton-la-voix-des-vagues/
J’ai aimé les personnages de ce roman, été émue par Amaterasu qui a tout à la fois accepté de vivre une nouvelle vie aux États-Unis, tout en ne mettant aucun enthousiasme à apprendre la langue de son pays d’accueil, qui a toujours conservé une culpabilité énorme touchant aux derniers jours de vie de sa fille. Le roman est fort bien construit et chaque chapitre commence par une particularité, un trait culturel japonais, lui donnant une couleur particulière.
Mais, il y a un mais, je n’ai pas trop adhéré à l’histoire de la vie sentimentale compliquée d’Amaterasu, ni au secret de famille qui entoure les amours de sa fille Yuko. Je ne peux pas en dire trop, mais les rapports mère-fille en sont extrêmement compliqués, et cela explique la culpabilité d’Amaterasu. J’ai par contre beaucoup aimé la manière dont la vieille femme et celui qui est peut-être son petit-fils s’apprivoisent mutuellement, et je me suis interrogée pour savoir s’ils allaient pouvoir reformer d’une certaine manière une famille. Cet aspect très touchant est le plus réussi à mon avis.
9 août 1945, Amaterasu emmène son petit fils Hideo à l'école et se presse pour rejoindre sa fille à la cathédrale. Il est 11h02, nous sommes à Nagasaki, les bombes tombent, c'est la nuit, l'horreur, la ville est en ruine en quelques minutes. Elle va chercher des jours et des jours ses enfants, rien...Aucune trace, ils sont donc morts...De nombreuses années plus tard, un homme frappe chez Amterasu, il est defiguré, il se présente: Je suis Hidéo, votre petit fils...Vrai ou faux ? Les douleurs ressurgissent, les secrets aussi, si c'est lui elle a un indice qu'il doit connaître et si ce n'est pas lui, elle retrouve une famille, elle est si seule..A lire. Un livre émouvant
Ce jour-là, Amaterasu a accompagné son petit-fils Hideo à l'école. Puis elle est rentrée chez elle sur les hauteurs de Nagasaki. A 11 heures, elle devait voir sa fille Yuko, un rendez-vous qu'elle lui avait arraché, presqu'imposé tant leurs relations étaient tendues. Elles s'était mise en retard et espérait que Yuko aurait la patience de l'attendre. Mais, ce jour-là, le 9 août 1945, à 11 heures 02, la ville a basculé dans l'horreur. L'école de Hidéo, rasée, la cathédrale où se trouvait Yuko, pulvérisée, Nagasaki sous le feu, la cendre, l'enfer descendus du ciel. Après des semaines de recherches désespérées, Amaterasu et son mari Kenzo ont du admettre l'horrible vérité, les deux êtres qu'ils aimaient le plus au monde ont péri dans les flammes de Pikadon. Alors ils sont partis. Ils ont quitté le Japon, la ville meurtrie, pour se reconstruire, loin du drame, en Amérique.
Les années ont passé, quarante précisément. Amaterasu est désormais une vieille femme, une veuve solitaire qui a trop souvent noyé les mauvais souvenirs sous une bonne dose d'alcool. Quand un homme vient frapper à sa porte, le visage ravagé par Pikadon, et dit être Hideo, elle ne peut croire, accepter que son petit-fils soit revenu d'entre les morts. Mais cette visite a ouvert une brèche dans la carapace forgée par les années. Amaterasu est projetée dans le passé, à l'époque où Yuko avait 16 ans et découvrait l'amour...
Amaterasu n'a plus le choix, elle doit affronter ce passé si douloureux qu'elle a en vain tenté d'oublier. Alors elle se fait violence et plonge dans le journal intime de Yuko, ce qu'elle s'était toujours interdit de faire. Alors revient, par vagues successives, toutes les émotions si longtemps enfouies, tous les souvenirs savamment étouffés. Avec pudeur et dignité, elle revient sur les drames qui ont jalonné sa vie et son pays. De son premier chagrin d'amour aux premiers émois de sa fille, de son mariage avec Kenzo à celui, arrangé, de Yuko avec Shige, de la guerre à la bombe et à l'exil. Que peut-elle dire à celui qui prétend être son petit-fils de ses doutes, de ses rancoeurs, de ses erreurs, de ses chagrins, de son terrible sentiment de culpabilité ? Il est venu chercher ses racines, elle ne peut que lui proposer une histoire familiale tourmentée, des secrets, des amours contrariées, des vies saccagées. Doit-elle ouvrir son cœur à ce miracle que lui offre le destin, raconter aussi la tendresse, le bonheur, la joie, ou est-il trop tard, est-elle trop aigrie ?
Jackie Copleton a réussi là un roman d'une beauté émouvante où les petites histoires des personnages s'inscrivent dans la grande Histoire du Japon dont elle connaît les mœurs et la culture. Elle a su évoquer le plus dur, le plus sombre avec beaucoup de douceur, de poésie et de respect. Son roman est tout simplement magnifique et bouleversant.
Un tres bon roman historique tres subtil que mon libraire m a conseille .....y aller les yeux fermes.
http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/11/la-voix-des-vagues-de-jackie-copleton.html
Un jour, un homme d'une quarantaine d'années au visage horriblement défiguré frappe à la porte d'Amaterasu Takahashi, une vieille femme japonaise, et prétend être son petit-fils Hidéo.
Amaterasu est venue trouver refuge en Amérique en 1946 avec son mari après avoir perdu sa fille unique Yuko et son petit-fils Hidéo à Nagasaki lors du bombardement américain du 9 août 1945.
Ce jour là, Amaterasu a vécu l'explosion atomique, qu'elle appelle Pikadon, comme un éclair et un terrible bruit suivis d'un épouvantable silence. Epargnée car elle se trouvait sur les hauteurs à 1,5km du rayon d'action de la bombe, elle découvre une vision d'enfer sous une pluie radioactive noire quand elle dévale la colline à la recherche de son petit-fils de sept ans qu'elle vient de déposer à l'école et de sa fille avec qui elle avait rendez-vous dans la cathédrale. Aucun des deux n'a survécu, leurs corps n'ont jamais été retrouvés.
Comment savoir si cet homme dit la vérité? D'autant plus qu'il n'a aucun souvenir de son enfance avant la bombe.
L'arrivée de cet homme plonge Amaterasu dans son passé, elle qui a quitté le Japon pour l'Amérique pour "Continuer, endurer, vivre" et qui doit parfois trouver le réconfort dans l'alcool.
La lecture des carnets intimes de sa fille, ses propres souvenirs et les lettres de Sato, devenu le père adoptif de l'homme qui se dit être Hédio, la replongent dans un passé qu'elle tente d'oublier. Elle se remémore sa propre jeunesse qui semble mystérieuse et douloureuse et ses rapports tendus avec sa fille.
Le récit fait alterner présent et passé de façon très maitrisée.
Les évènements historiques de l'époque, l'entrée en guerre du Japon en 1940, Pearl Harbor, la bombe, la capitulation du Japon défilent au fur et à mesure que l'intrigue familiale se dessine.
Les mots de vocabulaires japonais insérés en tête de chaque chapitre sont particulièrement intéressants pour comprendre l'âme nippone, ils décrivent des rites et coutumes essentiels de la culture japonaise, ils expliquent des traits de caractère propres aux japonais, obéissance, modestie, patience, pudeur et retenue dans l'expression des sentiments, importance du regard public et complète sujétion des femmes aux hommes.
Intrigue romanesque captivante, suspense digne d'un roman policier, personnages très attachants, éléments historiques, découverte de la culture nippone sont les atouts de ce premier roman très bien construit. Les éléments du puzzle sont distillés très adroitement pour nous permettre de reconstituer ce drame familial.
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