Limoges, juin 1879. Un parisien éprouvant le besoin de quitter la capitale et « d'aller respirer l'air de la campagne », profite de l'annonce d'un concours régional pour « descendre » en province, dans cette autre capitale du Limousin. A l'aide d'un jeune guide au nom énigmatique, le voici en visite parmi les quartiers de la ville tel Candide. Et pourtant comme le souligne Laurent Bourdelas dans sa postface, l'auteur anonyme de ses lignes semble connaître « fort bien la ville qu'il prétend découvrir, à tel point que l'on pourrait deviner en lui un vrai limogeaud »... A l'époque, la IIIe République connaît de graves crises institutionnelles et tente d'affirmer son pouvoir sur l'ensemble du territoire face aux monarchistes. Républicains « opportunistes » modérés contre « radicaux », ses derniers louant les vertus de l'ouvrier, du paysan à qui il ne manque pour le moment «que la science» pour devenir un jour «l'homme supérieur entre tous». Et si à la découverte de ces lignes décrivant à merveille les rues de Limoges à l'aube du xxe siècle, d'une ville en pleine mutation républicaine, se substituait un pamphlet politique... La naissance de « Limoges la rouge » !
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