"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De tous temps, des hommes ont fui leur pays, la faim au ventre. Comme ces Italiens qui débarquèrent en Tunisie au début du protectorat français. Mais une nouvelle déchirure les attendait. L'indépendance de la Tunisie, proclamée quelque six décennies plus tard, les obligea à quitter ce pays qu'ils croyaient être devenu le leur. Pina Vittoria est née en 1927 près de Tunis, dans une famille d'émigrés siciliens très pauvre mais pleine de joie de vivre. Arrivée en France en 1957, elle conserve le regret de sa jeunesse ensoleillée, mais aussi la richesse des trois cultures qui la composent : celle de ses grands-parents siciliens, la culture tunisienne avec sa cuisine typique, sa chaleur humaine et son sens du partage, et celle de la France où elle a passé sa vie. À travers ses souvenirs se devinent une vie rayonnante, où pauvreté et joie de vivre se côtoyaient au rythme des chansons siciliennes, et une nostalgie de son pays natal, dont même la pauvreté a fait d'elle ce qu'elle est.
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