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Depuis plus d'un demi-siècle, la France a été le fer de lance de la construction européenne. À toutes les époques et venant de tous les horizons, des hommes politiques ont rêvé et rêvent encore d'une Europe unie, d'une Europe puissance, pesant d'un bloc sur la marche du monde. Le rêve est devenu un mythe, un credo passionnel qui ôte à ses adeptes toute capacité d'analyse critique sur la réalité et le sens de ce processus. Et comme pour mieux s'en convaincre, les adeptes du mythe se sont lancés dans une véritable fuite en avant, animés par la volonté de doter l'Europe d'une Constitution, concept magique à même de convertir de manière subliminale les esprits les plus rétifs à l'idée d'une Europe supranationale englobant la Turquie et au-delà !... Avec le projet fédéral d'une Constitution européenne, la messe serait-elle dite ? Rien n'est plus faux, si l'on veut bien considérer le décalage croissant entre cette construction artificielle et les réalités internationales. Les changements structurels du monde, qu'ignorent les Eurobéats, relèguent pour une large part la construction européenne, dans sa forme actuelle, au musée de l'obsolète. Tout esprit raisonnable est, en effet, conduit à s'interroger sur le sens que revêt encore l'intégration européenne prônée par ses thuriféraires. L'Europe communautaire a épuisé ses effets comme tout système qui ne correspond plus à l'état du monde. Il faut se rendre à l'évidence, l'Europe de papa est morte... Sa complexité, sa logique intégriste et exclusive, font peser sur les États membres un véritable carcan qui étouffe les souverainetés nationales. À cet égard, le projet de Constitution européenne est une véritable fuite en avant vers une Europe fédérale décalée par rapport aux réalités actuelles et incapable de concilier des intérêts nationaux divergents. Elle est condamnée à l'échec, comme toutes les organisations nées de l'esprit de système qui rêvent un monde qui n'existe pas. (Jacques MYARD) Tout ce qui est inutile et chimérique en politique est, en définitive, dangereux. Concédé à regret, le référendum sur la Constitution européenne ouvre un débat décisif.
Puissent les contributions rassemblées dans cet ouvrage convaincre les Français de l'urgence d'un retour au réel, c'est-à-dire à une Europe des Nations et des États qui, seule, permettrait encore d'éviter les tragiques conséquences pour les peuples de l'échec d'une illusion.
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