L'intégration dans une collectivité nécessite une adhésion à sa culture, ses habitudes, ses moeurs, ses croyances, ses idéaux et aussi à ses institutions et ses autorités. Nul ne doute qu'une telle adhésion doit se faire dans le cadre d'une dynamique sociale oscillant entre la normalité et la novation, entre le conservatisme et le changement. Mais pour nécessaire qu'elle soit et quelles que soient les circonstances qui l'accompagnent, elle doit se faire dans un cadre perceptuel, conceptuel et cognitif hautement significatif et homogène. Ceci va permettre l'identification à un système de valeurs et la cristallisation d'un sentiment d'appartenance communautaire seul à même de favoriser la genèse des attributs du patriotisme et de « l'âme patriote ». Durkheim notait à ce propos : « La société est, avant tout, une conscience : c'est la conscience de la collectivité. C'est donc cette conscience collective qu'il faut faire passer dans l'âme de l'enfant ». C'est tout l'intérêt de l'étude des phénomènes, des mécanismes et des processus de socialisation.
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