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Anthologie de textes choisis d'une des plus grande revue littéraire française qui a accueilli en son sein les auteurs majeurs de son époque. La revue blanche, un tableau fidèle et engagé des courants artistiques et intellectuels du XIXe siècle. Le caractère exemplaire de la Revue Blanche tient à une histoire exceptionnelle, dans la mesure où son évolution reflète aussi bien les bouleversements de l'époque (l'émergence de la sociologie, l'engagement politique au moment de l'affaire Dreyfus) que les chaos du champ littéraire de la fin de siècle, du post-naturalisme à l'apparition d'une rhétorique spécifique du combat des " intellectuels ". Ces changements sont perceptibles dans les textes eux-mêmes, et plus encore dans les articles critiques qu'à travers les textes de création. Si la Revue Blanche se présente à l'origine comme une revue essentiellement littéraire (elle refuse d'emblée d'être " une revue de combat "), elle s'implique pourtant progressivement dans l'espace social, ce que montre l'augmentation des textes critiques à partir de 1894.
Cette évolution s'accompagne d'une grande diversité de styles et de chroniqueurs, qu'il s'agisse de Paul Adam, de Charles Péguy, de Léon Blum, d'André Gide ou encore de Claude Debussy ; c'est le discours critique, dont les objets sont multiples - aussi bien historiques, sociologiques, idéologiques que littéraires - qui raconte au plus juste l'histoire de la revue, ce dont cette anthologie se propose de faire état. D'une singularité qui tient à la direction particulière que lui ont donné ses fondateurs, les frères Natanson, mais aussi à l'époque bouillonnante qui l'a vu naître, la Revue Blanche, en tant que texte, n'est pas d'un accès facile ; si un reprint existe bien aux éditions Slatkine et sur le site Gallica de la Bibliothèque Nationale, l'ampleur de la revue (30 volumes) et l'abondance de ses textes entraînent nécessairement une dispersion, voire un certain hermétisme qui rendent sa lecture complexe. Le travail de sélection est d'abord un travail d'éclairage, puis de mise en évidence : l'anthologie permet le marquage raisonné de points de repère, une mise en valeur de textes qui ont constitué les pré-originales de publications aujourd'hui connues mais aussi une véritable exhumation ou mise en exergue de textes oubliés qui ont eu une résonance en leur temps et paraissent essentiels pour saisir la portée de la vie intellectuelle à l'une des périodes les plus fertiles de l'histoire des idées. La revue, par nature, fait se côtoyer des textes très divers, et cette coexistence change la perception de chacun d'eux :
Replonger les textes dans le contexte de leur publication permet d'arborer ces effets de lecture et le rayonnement qu'ils exercent les uns sur les autres.
C'est dans cette perspective que l'ouvrage propose une articulation autour de trois grandes périodes : une première partie consacrée aux débuts de la Revue Blanche, champ d'expérimentation (1891-1893) ; une seconde partie qui correspond à la naissance de la revue engagée (1894 -1897) ; une troisième partie enfin, où la Revue Blanche apparaît comme le modèle de la revue intellectuelle et où se manifestent les prémices de la Nouvelle Revue Française (1898-1903).
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