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Michel Deguy amplifie ici la leçon donnée au Collège de France en 2012 : il nous livre " son " Baudelaire, où se condensent une lecture et un usage constants de l'oeuvre de Charles Baudelaire, qui furent ponctués par Choses de la poésie et affaire culturelle (Hachette, 1987) et L'impair (Farrago, 2001).
De " l'admirable faculté de poésie " qui, disait le poète à sa mère en 1855, le douait de sa " netteté d'idées " et de sa " puissance d'espérance ", que nous revient-il de transporter et de transposer dans une poétique pour notre temps, après deux siècles de modernités successives qui ont transformé les matières, les moyens, les ambitions et la réception des oeuvres poétiques, jusqu'à peut-être en assourdir les fins ?
La lecture de Michel Deguy, ni historienne, ni critique, choisit de répondre à la question que se pose le centième sonnet des Fleurs du Mal : " Que pourrais-je répondre à cette âme pieuse ? " La poétique, nullement apitoyée ni pitoyable, recueille les reliques dont peut-être le terme baudelairien de mystique fait entendre à la fois la provenance et la déposition moderne.
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