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« Gabon cool » est la traduction du désir d'avenir d'un peuple contraint à contempler aujourd'hui un tableau plutôt noir. Des dépenses publiques explosives, hors de tout contrôle, une administration publique improductive, onéreuse et insensible aux vrais besoins des populations, une dette publique vertigineuse (43 % du PIB en 2015-2016 au lieu des 35 % du plafond national), un service de la dette absorbant les recettes fiscales, un recouvrement inefficace des recettes fiscales et douanières, un gap fiscal de 410, 8 milliards de FCFA au dernier trimestre 2016, une fiscalité peu rentable et en baisse en 2017 de 123 347 millions de FCFA. Cette situation augure trois choses : une candidature à la liste de pays pauvres très endettés (PPTE), une gestion de nos finances de l'extérieur, la mainmise du Fonds monétaire internationale sur nos choix économiques, politiques et sociaux, comme en témoigne déjà la déclaration finale du sommet de Yaoundé 2016. Une perte de notre souveraineté en un mot. C'est au point que certains Gabonais songent à quitter ce pays en quasi-faillite économique, démocratique et morale. D'autres ont déjà fixé leur résidence à l'étranger pour se prémunir d'une "panne sèche" annoncée de l'État.
Pour éviter cette « obscure époque », cette faillite économique, et pendant que le pays est encore à la "dernière station-service avant la panne sèche", le gouvernement gabonais doit avoir l'audace et la fermeté de réformer l'État, de conclure un nouveau contrat social avec le peuple. Pour réussir, il doit remettre de l'ordre dans l'État, redéfinir sérieusement son rôle, moraliser la société, la vie publique et assainir les finances publiques afin de sortir de la dérive budgétaire et de la décadence morale. En somme, il doit lui infliger une sévère cure de dégraissage, grâce à une politique systématique de baisse des dépenses publiques futiles (en préservant les acquis sociaux), de réduction du train de vie de l'État, des déficits et de la dette publique et de la répression de l'enrichissement illicite et sans cause. Le Prince et son gouvernement doivent inscrire leur action dans une dynamique de la vertu et ne plus la différer car plus on retarde les réformes, plus elles deviennent difficiles et douloureuses pour le peuple.
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