"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Arsène Lupin revient. Un héros des années 10, lui ? Oui : des années 2010 ! Le gentleman-cambrioleur, plus sportif, gouailleur, élégant et désinvolte que jamais, détrousse les réseaux sociaux, enlève les scénaristes de sa série télévisée favorite, s'attaque au changement climatique, s'envole vers les Émirats, et va jusqu'à faire invalider les comptes de campagne du nouveau président de la République...
Dans ce trépidant divertissement, Adrien Goetz rajeunit le plus mythique des personnages français, ainsi que ses partenaires et adversaires, du ridicule détective Herlock Sholmès à la redoutable Joséphine Balsamo, convertie au féminisme militant. La traque d'Arsène Lupin commence !
L'intrigue rebondit page après page comme un diable en boîte. Laëtitia Favro, Le Journal du dimanche.
Un réjouissant sens de la satire. Christian Authier, Le Figaro littéraire.
Ce facétieux Lupin est presque authentique. Gilles Heuré, Télérama.
rassembler Arsène Lupin et la modernité. pas mal.
Même si je n’y ai pas retrouvé le plaisir de mes lectures de jeunesse, quand je découvrais Arsène Lupin, il faut bien reconnaître à Adrien Goetz nombre de qualités du personnage qu’il fait revivre dans ce roman : du courage, de l’audace, de l’imagination et un sens certain de l’anticipation.
Quand tombe la bâche qui recouvre le chantier de restauration de la cathédrale de Strasbourg, la foule est aux premières loges pour découvrir son nouvel exploit : les statues de grès rose ont disparu ! Parmi les spectateurs incrédules, un étudiant qui allait lui aussi connaître son heure de gloire, Paul Bautrelet, et une grande brune, «style Carmen».
L’arrière petit-fils du notaire Isidore Bautrelet, que Lupin a côtoyé dans L’Aiguille creuse et l’immortelle Joséphine Balsamo, Comtesse de Cagliostro, l’éternelle rivale, sont là pour rivaliser avec le gentleman-cambrioleur. Sans oublier Herlock Sholmès, qui continue d’avoir toujours un coup de retard.
Après cette mise en bouche, ils ne vont pas chômer, entre forfaits à l’ancienne comme le vol de bijoux ou de tableaux précieux (La Joconde !) et la cybercriminalité qui permet de s’arroger un pouvoir bien plus important, à l’image de la journée durant laquelle il a la mainmise sur Facebook ou s’occupe de transactions bancaires.
Sept aventures fertiles en rebondissements vont permettre à l’auteur de réjouir tous les afficionados de Maurice Leblanc d’une part, en insérant ici et là des indices tirés d’épisodes précédents et de créer de nouveaux exploits tout aussi retentissants d’autre part. On passe ainsi allègrement des couloirs secrets d’appartements parisiens aux laboratoires de recherche en génie génétique. On suit aussi un grand capitaine d’industrie, un éditeur, un architecte et un dessinateur japonais qui sont bien proches de la «vraie vie». Mais plutôt qu’un roman à clef, il s’agit ici de mieux ancrer ce livre-hommage dans notre siècle.
Car ainsi, 150 ans après la parution du premier tome, la magie continue de fonctionner.
En littérature, les héros ne meurent jamais... Surtout pas "le plus grand des voleurs" chanté par Dutronc, joué par Georges Descrières (toute ma jeunesse !) et lu par des milliers d'admirateurs de ses aventures imaginées au début du XXème siècle par Maurice Leblanc. Sous la plume d'Adrien Goetz (féru d'histoire, de littérature ET de Normandie), Arsène Lupin revient en cambrioleur du XXIème siècle, toujours prêt à relever les défis les plus extravagants, à ridiculiser les puissants et à sauver le monde.
Car il y a du super héros dans cet Arsène Lupin des temps modernes, une dose de Robin des Bois et une belle influence de Jules Verne. Si on retrouve les descendants des personnages créés par Maurice Leblanc, Paul Beautrelet (digne héritier de l'intelligence de son grand-père), Herlock Sholmès flanqué de son Watson bloggeur, l'inspecteur Ganimarion ou encore Joséphine Balsamo, comtesse de Cagliostro, le champ d'action de notre gentleman-cambrioleur a bien évolué. Il s'est mondialisé, il s'est virtualisé, il s'est également élargi à tous les problèmes générés par les modes de vies observés au cours de ce nouveau siècle. Patrimoine envahi par la publicité, prédominance des réseaux sociaux, course économique effrénée des états, accoutumance aux séries télévisées... Arsène virevolte d'un pays à l'autre, dérobe la façade de la cathédrale de Strasbourg, restitue parfois des joyaux dérobés au siècle dernier, vole Facebook, kidnappe des scénaristes, développe ses collections d’œuvres d'art et multiplie les conquêtes au nez et à la barbe de tous. Sans oublier de travailler à un meilleur avenir de la planète en jouant le super mécène visionnaire.
Chaque chapitre porte le titre d'une aventure bien connue d'Arsène Lupin et rattache ainsi le héros à ses origines. C'est drôle, enlevé et intelligent. Une fantaisie, comme l'auteur définit lui-même son livre, mais pas seulement. Comme d'habitude avec Adrien Goetz, c'est l'occasion d'une balade amoureuse et critique dans les arcanes du patrimoine architectural et artistique français (une envie de détruire l'Opéra Bastille, vraiment ?). Mais c'est également une intéressante mise en perspective des "maux" de notre siècle, à l'aide de personnages empruntés à la réalité mais que l'on n'a aucun mal à reconnaître, sourire en coin et regard moqueur de l'auteur en prime.
J'ai passé un excellent moment avec ce livre, ravie du "à suivre" qui clôt le dernier chapitre. J'ai retrouvé le charme du Lupin de mes souvenirs, mélange de celui des livres de celui de la série. Et j'ai beaucoup souri. Exercice parfaitement réussi !
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