« Elle se tenait là, rayonnante de beauté dans sa nudité d'albâtre. Sa longue chevelure noire s'écoulait le long d'un buste altier jusqu'à des hanches délicates. De sa silhouette élancée émanait une grâce infinie et l'aura d'une douce lueur nimbait sa peau de porcelaine, couvrant d'un voile de pudeur une parfaite anatomie. » Obsédé par une figure idéale qui hante ses rêves, un scientifique détourne ses recherches pour donner vie à sa muse. Faite de chair et de silicium, sa créature sublime est incapable d'éprouver l'amour humain, et le romantique savant parachève son oeuvre en la dotant du libre arbitre. Désormais dévorée par une faim et un désir étrangers à sa nature, la sylphide incarnée fuit son géniteur.
Dans sa quête sans fin de cette part manquante de son être, la sirène maudite est condamnée à errer de par le monde, ne laissant derrière elle que des naufragés. Entre philosophie et mythologie, l'auteur conte la cruelle histoire de cette déité rejetée des cieux et mue par un désir à jamais inassouvi.
En parallèle de ses activités scientifiques, Francis A. Westmoreland a développé une passion pour les auteurs du mouvement romantique. Inspiré par Pic de la Mirandole et Hannah Arendt, il tisse dans ce roman la rencontre impossible - et cependant essentielle - avec l'autre. « La naufrageuse d'âmes » est son premier ouvrage, paru aux Éditions du Panthéon.
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