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La bataille de la Moskowa a donné heu à de multiples controverses basées sur des hypothèses partisanes concernant la réalité de la victoire, les erreurs et le comportement de l'Empereur, les chiffres des deux armées en présence, l'ampleur relative des s chiffres fastidieux des pertes et les conséquences qui en découlent.
L'auteur s'approche de la vérité en s'appuyant sur le archives, sur les témoignages et, surtout, en ne tenant pas compte du spectre de la retraite ultérieure qui plane toujours et éloigne de l'objectivité simple. Accompagnons ces soldats sur la longue route qui mène vers Moscou et qu'il faut découvrir avec eux, ce champ de bataille tellement espéré, sans tenir le moindre compte des événements postérieurs.
Il faut participer à la bataille, en vivre les différents épisodes au milieu des détails confus livrés par les témoignages valables des vrais combattants qui ne voient vraiment que l'endroit où ils ont chargé, tiré, attaqué ou qu'ils ont dû céder devant les assauts adverses. Les récits des officiers d'état-major ne sont que des assemblages de rapports indirects souvent déformés et interprétés. L'auteur présente les forces en présence avec leurs uniformes pour que vous puissiez les situer ensuite plus facilement.
L'armée russe, homogène, fanatisée, défendant avec passion son territoire, est plus simple que l'armée de Napoléon qui est faite d'un assemblage de troupes françaises et es d'origines étrangères, groupées ou intégrées aux différents corps français. Pour essayer d'avoir une armée suffisante, Napoléon a fait appel à toute l'Europe dominée par sa puissance, ses vieilles bandes étant laissées en Espagne, loin de leur chef.
On est loin de la superbe grande armée du début de l'Empire, superbe par la qualité des hommes et non par les uniformes, superbe aussi par son enthousiasme. L'armée entrée en Russie englobe des alliés douteux, des alliés désabusés et des conscrits souvent contestataires. Le noyau solide est issu de l'année d'Allemagne forgée par Davout avec des vieux régiments et aussi, bien sûr, de la Garde. C'est avec cette armée hétéroclite que l'Empereur pense qu'il va pouvoir gagner, compensant toutes ces lacunes par son génie de l'organisation et sa science des batailles.
Aura-t-il raison ? Avec son or, l'Angleterre manipule les cartes et surveille de près ceux qui vont se battre pour elle sans le savoir.
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