"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le 28 septembre 1996, Isabel Marie écrivait le mot {fin} au bas de son roman, {La Malle}. Une heure plus tard, elle se pendait. Impossible dès lors de parler de ce roman comme d'un texte anodin. De quoi s'agit-il ? La narratrice naît en prison, à Barcelone, en 1943. Ses parents ont été arrêtés quelques semaines plus tôt en tentant de franchir les Pyrénées. Rejetée par sa mère, la petite fille a trois ans quand elle est confiée à un couple âgé et sans enfant qui vit en région parisienne. Elle mène une vie modeste, chez ces gens incultes qu'elle n'aime pas, et dans le même temps, fréquente un des établissements scolaires les plus huppés, payé par la mère. Bachelière et désormais indésirable dans sa famille d'accueil, elle s'inscrit en faculté et rencontre Henri, un dentiste qui, éperduement amoureux, l'épouse. Mais bientôt, sa vie bourgeoise et médiocre l'ennuie. Une nuit, une voix de femme sanglote au téléphone : sa mère, dont elle est sans nouvelles depuis longtemps, s'épanche. Pedro Donga, celui que la narratrice a toujours cru être son père, et qui s'est pendu quelques années plus tôt, n'est peut-être pas son père...
La narratrice a été abandonnée par ses parents, militantistes pendant la guerre d'Espagne et parfois incarcérés. Après quelques années passées en Espagne, elle a été "récupérée" par un couple français. Sa mère la maltraite, son père la "câline"... A 18 ans, elle est mise dehors et rencontre par accident Henri. Elle ne se voit pas d'autre choix que d'épouser cet homme, qui lui fait deux enfants. Femme au foyer, elle tente le capes mais sa vie familiale ne la réjouit pas. Quand sa mère biologique l'appelle au moment de mourir pour lui donner quelques instructions afin de s'approprier une malle remplie de souvenirs, elle prend enfin sa vie en main. Elle part à la recherche de ses origines et essaye notamment de découvrir qui est son véritable père. Elle se retrouve en Espagne et s'identifie peu à peu à ce père.
L'auteure a écrit un roman dans lequel il y a des éléments de sa propre vie et on apprend par l'éditeur qu'elle a décidé de subir le même chemin tragique que son héroïne, une fois son roman terminé.
Mon côté égoïste dira que c'est bien dommage, car l'écriture est tellement envoûtante que j'eusse aimé lire d'autres romans. J'ajoute que j'ai ressenti quand même beaucoup de tristesse, autant pour l'auteure disparue que pour son héroïne. Cette dernière, on pourrait la détester, lui reprocher son manque d'amour pour ses enfants ou de reconnaissance pour son mari. Pourtant, j'ai vraiment eu envie de la porter, je l'ai comprise et aimée.
La narratrice a été abandonnée par ses parents, militantistes pendant la guerre d'Espagne et parfois incarcérés. Après quelques années passées en Espagne, elle a été "récupérée" par un couple français. Sa mère la maltraite, son père la "câline"... A 18 ans, elle est mise dehors et rencontre par accident Henri. Elle ne se voit pas d'autre choix que d'épouser cet homme, qui lui fait deux enfants. Femme au foyer, elle tente le capes mais sa vie familiale ne la réjouit pas. Quand sa mère biologique l'appelle au moment de mourir pour lui donner quelques instructions afin de s'approprier une malle remplie de souvenirs, elle prend enfin sa vie en main. Elle part à la recherche de ses origines et essaye notamment de découvrir qui est son véritable père. Elle se retrouve en Espagne et s'identifie peu à peu à ce père.
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Mon côté égoïste dira que c'est bien dommage, car l'écriture est tellement envoûtante que j'eusse aimé lire d'autres romans. J'ajoute que j'ai ressenti quand même beaucoup de tristesse, autant pour l'auteure disparue que pour son héroïne. Cette dernière, on pourrait la détester, lui reprocher son manque d'amour pour ses enfants ou de reconnaissance pour son mari. Pourtant, j'ai vraiment eu envie de la porter, je l'ai comprise et aimée.
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