"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Voici votre maison, voici votre jardin, semble nous dire Laurent Fassin, et voici les modestes objets que vous pouvez habiter, les visages humbles dont vous devez vous souvenir.
Nomme-t-il les pierres et les murets ? les lilas et les mousses ? Ils deviennent les nôtres « dans le souffle du vent ». Évoque-t-il ses chers disparus ? des ribambelles d'enfants devenus grands ? Nous sommes requis de forger « une chaîne » pour mémoire avec « les syllabes de leurs noms ».
Quant à cette voix, cette voix immatérielle et incarnée, cette voix qui donne un peu de poids aux choses de peu de poids, elle nous invite à veiller à ce que « l'étendue noire de la nuit » ne l'emporte pas sur la proximité des visages que la lumière nous rend ; cette voix, c'est celle du poème, qui nous apprend comment, « charriées par le flot, se cousent entre elles, se désunissent les pages d'une histoire qui méconnaît sa fin ».
Oui, nous dit le poème, si nous habitons, si nous veillons, nous nous baignerons parfois dans la même rivière. Car il existe une porosité du temps, et dans les strates du vécu, dans le sédiment des sensations, des images, dans la transparence que les pages du livre gardent entre elles, nous pouvons, nous devons, reconnaître l'absolue présence de ce temps jamais perdu.
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