"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1951, ALABAMA, USA.
À la sortie de la Seconde Guerre mondiale, les Russes mettent la main sur Manfred Fürbringer, qui a fui en Égypte. Néanmoins, l'expertise de l'ingénieur ne suffit pas, et les Américains conservent une avance technologique trop importante. Le MGB orchestre alors un projet fou : relâcher Fürbringer afin qu'il se fasse « recruter » par la CIA, et s'en servir comme taupe au sein de l'impénétrable Redstone Arsenal où sont développés les premiers missiles balistiques américains.
Une guerre de dupes où la tension et la paranoïa atteignent leur paroxysme, et où le danger vient de partout, y compris de l'intérieur.
1951, La CIA a réussi à faire de Manfred Fürbringer, un scientifique reconnu, mais aussi nazi, un allié. Il est désormais installé dans une base et travaille pour les Etats-Unis. Mais les Russes n'ont pas dit leur dernier mot et cherchent à faire de l'ingénieur un agent double. Ils font entrer au sein du Redstone Arsenal, le lieu où sont développés les premiers missiles balistiques américains, une taupe chargée de prendre contact avec Fürbringer.
Au scénario de Franck Giroud, décédé avant la parution de l'album a été associé Laurent Galandon pour ce deuxième tome, et c'est toujours Olivier Martin au dessin. Suite de L'agence et toujours pas mal de rebondissements, de chausse-trappes, de pièges, de retournements de situation. Lorsque l'on croit que ça va se dérouler tranquillement, il y a un grain de sable dans les rouages qui change la donne. Cette fois-ci ce sont les services secrets russes qui sont mis en avant et qui bâtissent un piège machiavélique. Les espions sont agents doubles ou triples, on pourrait s'y perdre, ce qui n'est pas le cas, tant le scénario est bien construit.
C'est une histoire d'espionnage dans la pure tradition avec ses coups bas, ses procédés tordus qui ne s'embarrassent pas des vies humaines, il y a quelques dommages collatéraux. Très bonne série au dessin clair et vif, qui colle parfaitement et renforce même le trouble, l'acharnement et l'aveuglement des uns et des autres.
J’avais été emballé par le premier tome et j’ai retrouvé avec plaisir les ingrédients d’un bon film d’espionnage.
Cette suite est même un peu plus qu’une simple suite… elle commence avant le tome 1 et l’éclaire d’une nouvelle lumière. Cette construction originale permet de captiver le lecteur qui suit ici l’agent russe Klymov qui lui aussi a pour but de faire travailler l’ingénieur allemand Fürbringer mais pas que… il élabore un plan ingénieux et dangereux. Le scénario est riche et bigrement intéressant, le récit nous laisse encore une fois sur une fin très réussie qui nous rend déjà impatient du 3ème et dernier tome.
Le dessin est comme dans le tome 1, très réussi, réaliste et dynamique et nous immerge sans mal dans une guerre froide sans pitié, entre Berlin, Moscou, Le Caire et Washington.
Au final, ce tome 2 confirme tout le bien que je pensais de cette trilogie pensée par Frank Giroud et brillamment préservée par Laurent Galandon. Un vrai beau roman d’espionnage, vivement la fin !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !