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Un jour prochain, la France va se trouver dans le noir ; au sens propre du terme. Il n'y aura pas assez d'électricité pour faire rouler les trains, tourner les usines, chauffer les maisons, allumer les télévisions et les ordinateurs, recharger les téléphones portables... Chacun réalisera à quel point l'électricité est un bien vital nécessaire à l'autonomie individuelle, à la sécurité collective et à l'économie tout entière.
Le développement incontrôlé d'énergies éoliennes et solaires massivement subventionnées, dans un marché déjà sur capacitaire, conduit les « producteurs historiques » à la faillite ou à se réorienter vers la production de ces mêmes énergies !
En Europe, la règlementation des domaines de l'environnement et de la concurrence tient lieu de politique énergétique. En Allemagne et en France, c'est la peur du nucléaire et le mirage des énergies renouvelables qui guide la fameuse transition énergétique. Mais de quelle transition énergétique parlons-nous ? S'il s'agit de réduire les émissions de CO 2 , en quoi l'arrêt du nucléaire en Allemagne et sa réduction en France constituent-ils une avancée ? La transition énergétique telle qu'elle est engagée, met la sécurité de fourniture en péril et provoque l'envolée des prix.
Car au fantasme du « tout renouvelable » s'ajoute, celui aussi pernicieux, du « tout marché ». De régulations en régulations, on peaufine la dérégulation. L'actualité d'une menace de « grande panne » due à la limitation conjoncturelle de la production nucléaire, conduit les mêmes responsables politiques qui, au nom de la transition énergétique, ont décidé de réduire de 50% la production d'électricité nucléaire, à se tourner vers EDF pour le sommer de prendre les mesures nécessaires, au nom de sa responsabilité de service public. Responsabilité qui lui a précisément été retirée au nom de la concurrence.
La prise de conscience des enjeux environnementaux demande d'élaborer une troisième voie : celle de percevoir l'électricité comme un bien de première nécessité. Quelle nouvelle forme de service public faut-il mettre en place pour donner à tous les français accès à une électricité stable et bon marché dans la durée ? Comment assurer le juste équilibre entre le désir d'autonomie individuelle en matière d'énergie et la garantie de l'accès à l'électricité au plus grand nombre ? C'est à ces nombreuses questions que ce livre tente de répondre. Il se veut une lettre ouverte à ceux qui s'interrogent sur le contenu de la transition énergétique et sur les moyens de redonner à la France une politique énergétique digne de ce nom et son rôle en Europe.
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