"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Si le Mai-68 français est emblématique du mouvement contestataire de la fin des années 1960, c'est en Italie qu'il a pris la plus grande ampleur, démarrant dès mars 1968 pour ne s'achever qu'une dizaine d'années plus tard. Mais le vrai coup d'envoi de ce « Mai rampant » sera donné, à l'automne 1969, avec les grèves de la Fiat-Mirafiori, à Turin, la plus grande usine d'Europe. Au contact d'étudiants et de militants qui refusaient le réformisme du Parti communiste italien - tel Adriano Sofri, futur fondateur de Lotta Continua -, les O.S., fraîchement importés du Sud de l'Italie, vont inventer des formes de lutte vigoureuses, bloquant ou sabotant la production, forçant les chefs à défiler avec eux dans les ateliers, et radicalisant, contre leur gré, les syndicats. Outre cette critique pratique du travail, ces ouvriers auront eu aussi le mérite de sortir de l'usine pour impulser un vaste mouvement d'insubordination qui touchera toute la région, les autres usines et les collèges, marqué notamment par l'« autoréduction » des prix et des loyers. J'ai finalement découvert que nous ne luttions pas seulement contre le patron mais contre tout.
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